Traduction d'un article de Mark Mallett du 20 décembre 2023, Have We Turned a Corner?
La Déclaration
Une « Déclaration » publiée par le Vatican confirme et promeut l'idée que les couples en situation « irrégulière » peuvent venir chercher la bénédiction d'un prêtre (sans qu'elle soit confondue avec la bénédiction propre au mariage sacramentel). Il s'agit, selon Rome, d'un « nouveau développement... dans le Magistère ». Vatican News a rapporté que « 23 ans se sont écoulés depuis que l'ancien "Saint-Office" a publié une Déclaration (la dernière remonte au mois d'août 2000 avec "Dominos Jésus"), un document d'une telle importance doctrinale. » [1]
Cependant, certains membres du clergé et apologistes papaux se sont tournés vers les réseaux sociaux pour affirmer que rien n'avait changé. Et d'autres encore, comme le président de la Conférence épiscopale autrichienne, ont déclaré que les prêtres « ne peuvent plus dire non » à la demande de bénédiction d'un couple homosexuel. Il est même allé plus loin.
Je crois que l'Église reconnaît qu'une relation entre deux [personnes] du même sexe n'est pas entièrement dénuée de vérité : il y a l'amour, il y a la fidélité, il y a aussi les épreuves partagées et vécues dans la fidélité. Cela doit également être reconnu.
— Mgr Franz Lackner, 19 décembre 2023 ; lifesitenews.com
Et bien sûr, le toujours controversé Père James Martin a immédiatement publié sur Twitter (X) sa bénédiction de ce qui semble être un couple de même sexe très engagé dans son mode de vie (voir photo ci-dessus et sur nytimes.com).
Alors que dit exactement le document ? Et cela importera-t-il, étant donné ce que des milliards de personnes sur la planète croient désormais être vrai : que l'Église catholique autorise les relations homosexuelles ?
Un nouveau développement
Demander une bénédiction à un prêtre est la chose la moins controversée dans l'Église catholique — ou du moins c'était le cas jusqu'à il y a peu. Quiconque demandait une bénédiction à un prêtre en a presque toujours reçu une. Presque. Saint Pio était connu pour refuser de donner l'absolution lors d'une confession, et encore moins une bénédiction, à quelqu'un qui n'était pas honnête. Il avait le don de lire dans les âmes, et cette grâce poussait beaucoup de gens à un repentir profond et sincère lorsque le Padre Pio contestait leur manque de sincérité.
Des pécheurs de tous horizons ont imploré la bénédiction d'un prêtre — y compris le pécheur qui écrit l'article que vous lisez en ce moment. Et cet éventail de personnes comprend sans aucun doute des personnes attirées par celles du même sexe. En d'autres termes, l'Église a toujours étendu la grâce d'une bénédiction aux individus, aux couples mariés et aux familles venant lui demander une grâce spéciale puisque, généralement, aucun « examen moral » préalable n'est requis. La simple présentation de notre propre personne dans une situation neutre ne l'exige pas.
En outre, le Pape François a souligné la nécessité de rejoindre les « périphéries » de la société et de faire de l'Église un « hôpital de campagne » pour les âmes blessées. Cela décrit de façon appropriée le propre ministère de Notre Seigneur en recherche des « brebis perdues ». À cet égard, l'Église a encore affirmé en 2021 :
La communauté chrétienne et les Pasteurs sont appelés à accueillir avec respect et délicatesse les personnes à tendance homosexuelle, et sauront trouver les moyens les plus appropriés, en accord avec l'enseignement de l'Église, pour leur annoncer la plénitude de l'Évangile. Que ces personnes, en même temps, reconnaissent la proximité sincère de l'Église — qui prie pour eux, les accompagne et partage leur cheminement de foi chrétienne — et en accueillent les enseignements avec une sincère disponibilité.
— Responsum de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi à un dubium au sujet de la bénédiction des unions de personnes du même sexe, 22 février 2021
Mais ce même document indique également clairement :
La réponse [au] dubium [« L'Église dispose-t-elle du pouvoir de bénir des unions de personnes du même sexe ? »] n'exclut pas l'octroi de bénédictions individuelles aux personnes à tendance homosexuelle qui manifestent le désir de vivre en fidélité aux desseins révélés de Dieu, comme le propose l'enseignement de l'Église, mais elle déclare illicite toute forme de bénédiction qui tend à reconnaître leurs unions. Dans ce cas, en effet, la bénédiction manifesterait l'intention non pas de confier à la protection et à l'aide de Dieu certaines personnes individuelles... mais d'approuver et d'encourager un choix et une pratique de vie qui ne peuvent être reconnus comme étant objectivement ordonnés aux desseins révélés de Dieu.
Alors qu'est-ce qui a changé ? Qu'est-ce que ce « nouveau développement » ?
La récente Déclaration précise qu'existe désormais...
... la possibilité de bénir les couples en situation irrégulière et les couples de même sexe, sans valider officiellement leur statut ni modifier en quoi que ce soit l'enseignement pérenne de l'Église sur le mariage.
— Fiducia supplicans, Sur la signification pastorale des bénédictions – Présentation
En d'autres termes, il ne s'agit pas d'individus s'approchant du prêtre mais de couples activement impliqués dans une relation homosexuelle ou « irrégulière » demandant une « bénédiction ». Et c'est là que réside la polémique : la situation n'est plus neutre. Toutes les ergoteries du document visant à dire que cette bénédiction ne peut en aucun cas donner l'apparence d'un mariage sont un tour de passe-passe, qu'il soit intentionnel ou non.
La question n'est pas de savoir si un prêtre bénira l'union elle-même, ce qu'il ne peut pas, mais si, d'une manière ou d'une autre, il n'approuvera pas tacitement les relations homosexuelles...
Un nouveau sophisme
Dans le Responsum au dubium en question, deux choses sont claires : la personne qui se présente manifeste « la volonté de vivre dans la fidélité aux desseins révélés de Dieu tels que proposés par l'enseignement de l'Église ». Cela n'exige pas que la personne soit moralement parfaite — car personne ne l'est. Mais le contexte est clair : la personne ne demande pas une bénédiction avec l'intention de demeurer dans un mode de vie objectivement désordonné. Deuxièmement, cette bénédiction ne peut, sous « aucune forme », tendre à « reconnaître leurs unions en tant que telles » comme moralement licites.
Mais ce « nouveau développement » stipule qu'un couple vivant ensemble dans un état objectif de péché mortel [2] peut demander à ce que soient bénis les autre aspects positifs de leur relation :
Dans ces cas, on donne une bénédiction... [à] ceux qui, se reconnaissant indigents et ayant besoin de son aide, ne revendiquent pas la légitimité de leur propre statut, mais demandent que tout ce qui est vrai, bon et humainement valable dans leur vie et dans leurs relations soit investi, guéri et élevé par la présence de l'Esprit Saint.
La question est donc la suivante : deux personnes en état d'adultère public, ou un homme polygame ayant quatre femmes, ou un pédophile avec un enfant « consentant » — des personnes engagées dans ce genre de relations « irrégulières » peuvent-elles également s'adresser à un prêtre pour obtenir une bénédiction de tout ce qui est vrai, bon et humainement valable dans leur vie ?
Il s'agit simplement de jouer sur les mots — une tromperie et une ruse... Parce que nous bénissons ainsi, pour ces personnes, l'occasion [de chute]. Pourquoi demandent-ils cette bénédiction en tant que couple, et non en tant que personne seule ? Bien sûr, une personne seule qui a ce problème d'affection homosexuelle peut venir demander une bénédiction pour vaincre les tentations, pour pouvoir, avec la grâce de Dieu, vivre chastement. Mais en tant que personne seule, elle ne viendra pas avec son partenaire — ce serait une contradiction dans sa manière de vivre selon la volonté de Dieu.
— Mgr Athanasius Schneider, 19 décembre 2023 ; youtube.com
Là réside tout le sophisme, un piège très subtil. Se présenter en couple sans intention de quitter un état de péché objectivement grave, puis demander une bénédiction sur les autres aspects prétendument « vrais » et « bons » de la relation, est moralement et intellectuellement malhonnête.
Les bénédictions sans la bonne disposition intérieure de l'administrateur et du destinataire sont inefficaces car les bénédictions ne fonctionnent pas ex opere operato (de par l'action opérée) comme il en va des sacrements.
— Mgr Marian Eleganti, 20 décembre 2023 ; lifesitenews.com, dont la source est kath.net
Rester sciemment dans un état de péché mortel nous prive en vérité de la bénédiction la plus importante de toutes — la grâce sanctifiante.
Le péché mortel est une possibilité radicale de la liberté humaine comme l'amour lui-même. Il entraîne la perte de la charité et la privation de la grâce sanctifiante, c'est-à-dire de l'état de grâce. S'il n'est pas racheté par le repentir et le pardon de Dieu, il cause l'exclusion du Royaume du Christ et la mort éternelle de l'enfer, notre liberté ayant le pouvoir de faire des choix pour toujours, sans retour.
— Catéchisme de l'Église catholique, n° 1861
Pourtant, la Déclaration stipule : « Ces formes de bénédiction expriment une supplication à Dieu pour qu'il accorde les aides qui proviennent des impulsions de son Esprit... [afin que ces relations puissent] s'exprimer dans la dimension toujours plus grande de l'amour divin. » Mais comment puis-je grandir dans « l'amour divin » si je m'accroche délibérément à un péché grave ? En effet, le Catéchisme enseigne : « Le péché mortel détruit la charité dans le cœur de l'homme par une infraction grave à la loi de Dieu ; il détourne l'homme de Dieu, qui est sa fin ultime et sa béatitude, en Lui préférant un bien inférieur. » [3] En d'autres mots, comment donner une bénédiction à ceux qui, en fin de compte, rejettent le Dieu infiniment Béni ? [4]
De plus, si quelqu'un demande sincèrement à être « investi, guéri et élevé par la présence de l'Esprit Saint », ne devrait-il pas être, avec douceur, dirigé vers le sacrement de la confession par opposition à la bénédiction du statu quo dans un état de péché manifeste ?
Dans tout ce qui précède, il y a des apparences de raison, mais aussi beaucoup de jargon, de sophisme et de tromperie... Même si [la Déclaration] « Sur la signification pastorale des bénédictions » peut partir d'une bonne intention, elle porte atteinte à la nature même des bénédictions. Les bénédictions sont les grâces de l'Esprit Saint que le Père accorde à Ses enfants adoptifs qui demeurent en Son Fils, Jésus-Christ, ainsi qu'à ceux à qui Il désire les accorder. Tenter d'exploiter de manière immorale les bénédictions de Dieu revient à se moquer de Sa bonté et de Son amour divins.
— Père Thomas G. Weinandy, OFM, Cap., 19 décembre 2023 ; The Catholic Thing
Ainsi, le Responsum que le Pape François a remis aux cardinaux il y a deux ans affirme à juste titre et sans ambiguïté :
« ... nous sommes plus importants pour Dieu que tous les péchés que nous pouvons commettre. » Mais Il ne bénit pas et ne peut pas bénir le péché... Car Il « nous prend comme nous sommes, mais ne nous laisse jamais comme nous sommes. »
Chemin vers l'apostasie
Nous avons pris un tournant dans l'Église lorsque nous jouons avec les mots et l'âme des gens. Un lecteur diplômé en droit canonique a déclaré sans ambages :
... recevoir une bénédiction n'est que cela, une grâce, un don gratuit. Il n'y a aucun droit à cela, et il NE PEUT JAMAIS Y AVOIR DE RITE pour une bénédiction qui, en réalité, tacitement ou de manière ambiguë, tolère le péché sous quelque forme que ce soit. C'est ce qu'on appelle des malédictions et elles viennent du démon.
— Lettre privée
Maintenant, prêtres, à vous cet avertissement : Si vous n'écoutez pas, si vous ne prenez pas à cœur de glorifier mon nom – dit le Seigneur de l'univers –, j'enverrai sur vous la malédiction, je maudirai les bénédictions que vous prononcerez... Vous vous êtes écartés de la route, vous avez fait de la Loi une occasion de chute pour la multitude...
– Ml 2: 1-2, 8 (ajout de Pierre et les Loups)
Cette route mène à l'apostasie. La miséricorde de Jésus est un océan sans fin pour le pécheur... mais si nous la rejetons, c'est un tsunami de jugement.
Tout à coup, je me retrouvai debout au milieu d'une pièce. Ce n'était pas ma chambre d'hôpital. Il faisait noir, à l'exception d'une lumière qui émanait d'une personne juste devant moi. Je le reconnus immédiatement. C'était Jésus. Il ressemblait exactement à cette image qui était accrochée dans ma chambre quand j'étais enfant. Il irradiait une chaleur indescriptible, qui pénétrait chaque recoin de la pièce jusque dans mon propre corps. Il me regardait attentivement, mais Il ne souriait pas. Il était profondément attristé. Des larmes coulaient sur Son visage. Il pleurait doucement. A ce moment, c'était comme si, soudainement, une vague de deux mètres de haut, complètement invisible mais tangible, me submergeait. Je pouvais en ressentir la substance, et elle était acide et corrosive à l'extrême. Je sentais que mon être même était sur le point de s'y dissoudre. D'une certaine façon, intuitivement, je compris que cet acide était la honte, la honte de l'égoïsme et du narcissisme qu'avait été ma vie...
— Lire le témoignage de Dale Recinella (expérience de mort imminente) (ajout de Pierre et les Loups)
L'Église a le devoir d'avertir le pécheur de cette réalité. C'est la vérité du Christ et Sa miséricorde qui m'ont arraché à mes années de péché les plus sombres — pas la flatterie d'un prêtre ou la casuistique d'une bénédiction malhonnête.
Le Pape François a tout à fait raison dans son exhortation à tendre la main à ceux qui se sentent exclus par l'Évangile — y compris ceux qui sont attirés par le même sexe — et à les « accompagner » véritablement vers le Christ. Mais même François dit que l'accompagnement n'est pas un absolu :
Bien que cela semble évident, l'accompagnement spirituel doit conduire toujours plus vers Dieu, en qui nous pouvons atteindre la vraie liberté. Certains se croient libres lorsqu'ils marchent à l'écart du Seigneur, sans s'apercevoir qu'ils restent existentiellement orphelins, sans un abri, sans une demeure où revenir toujours. Ils cessent d'être pèlerins et se transforment en errants, qui tournent toujours autour d'eux-mêmes sans arriver nulle part. L'accompagnement serait contreproductif s'il devenait une sorte de thérapie qui renforce cette fermeture des personnes dans leur immanence, et cesse d'être un pèlerinage avec le Christ vers le Père.
— PAPE FRANÇOIS, Evangelii Gaudium, n° 170
— « Parle-moi de ce rêve... »
— « J'étais en dehors de notre chambre, du côté ouest de la maison, ratissant les feuilles avec les enfants. C'était la fin de l'après-midi, une journée très agréable. Tout le monde était de bonne humeur. Je me disais en moi-même combien j'étais comblé. Puis soudain... » Je fis une pause, cherchant mes mots.
— « Ensuite que s'est-il passé ? »
— « Ensuite, j'ai entendu une voix. C'était plus qu'une voix, comme une mélodie — mais mélodie n'est pas encore assez descriptif. C'était le plus doux, le plus beau son que j'ai jamais entendu de ma vie. Et il venait du côté où le soleil se couche. Tout en moi savait qu'il me fallait suivre cette voix. Donc j'ai fait mine d'avancer dans sa direction. Mais j'en étais incapable. Je ne pouvais marcher vers elle parce que quelque chose me retenait. »
— « Dale, qu'est-ce qui te retenait ? »
— « Je ne parvenais pas à bouger la jambe. Je regardai alors vers le bas, et je vis une énorme chaîne [d'acier massif] enroulée autour de ma jambe.... La chaîne était encastrée dans les briques de la maison. »
— « Et qu'as-tu fait ensuite, Dale ? »
— « Je tentai de rompre cette chaîne. J'essayai comme un dingue de briser les maillons d'acier, au point de tenter de me casser la jambe pour parvenir à m'en défaire. Mais la chaîne ne bougeait pas. Et ensuite... » Je frémissais en me remémorant ce rêve, ce moment de total désespoir et de complète désespérance qui envahissait tous mes sens. « Et alors, la voix a commencé à faiblir. Je ne pouvais la rejoindre. La voix s'en allait. J'étais saisi d'horreur parce que la voix s'éloignait. Ce n'était pas juste ce désir de me débarrasser de mes chaînes. C'était uniquement cette voix. Elle était si belle que je ne pouvais m'imaginer ne pas me précipiter pour la rejoindre, pour être auprès d'elle.
J'essayai alors d'arracher la chaîne du mur. Je tentai même de tirer toute cette fichue maison derrière moi. Mais c'était futile. Tandis que je me tenais là, tremblant et pleurant, la voix s'atténuait, le soleil se couchait, et finalement, il fit complètement noir. La voix était partie. Le froid était absolu. Dans mon rêve, je savais qu'il n'y aurait pas de seconde chance. Je l'avais perdue pour toujours. J'ai hurlé et c'est alors que je me suis réveillé. »
[Mon épouse] me tenait contre elle en priant doucement.
« Chéri, » me murmura-t-elle enfin. « Je pense que Dieu a fini par nous donner la réponse qu'on attendait. Sans doute qu'on ne peut pas avoir tout ceci et Son Royaume. Peut-être devons-nous choisir. »
— Lire le témoignage de Dale Recinella (expérience de mort imminente) (ajout de Pierre et les Loups)
« Le péché mortel [...] détourne l'homme de Dieu, qui est sa fin ultime et sa béatitude, en Lui préférant un bien inférieur. » — CEC, n° 1855
Sœur Lucie de Fatima a déclaré : « La bataille finale entre le Seigneur et le règne de Satan portera sur le mariage et la famille ». [5] Qu'est-ce qui pourrait mieux souligner cette bataille que la présente casuistique ? En fait, au moment même du Synode sur la famille, le Pape François avait mis en garde l'Église contre...
La tentation de l'angélisme destructeur, qui au nom d'une miséricorde trompeuse bande les blessures sans d'abord les soigner ni les traiter ; qui s'attaque aux symptômes et pas aux causes et aux racines. C'est la tentation des « bien-pensants », des timorés et aussi de ceux qu'on appelle « progressistes et libéralistes ».
— cf. Les cinq corrections
N'est-ce pas précisément ce qu'impliquerait une telle bénédiction ?
... bénir des couples mariés de façon irrégulière ou des couples de même sexe sans donner l'impression que l'Église valide leur activité sexuelle est une mascarade. Tous ceux qui assistent à ces bénédictions savent, sans l'ombre d'un doute, que ces relations sont de nature sexuelle. Personne n'est dupe. En fait, ils se réjouissent que ces relations sexuelles soient bénies. C'est le but de ces bénédictions. Ce n'est pas leur abstinence sexuelle qui est bénie, mais leur plaisir sexuel.
— Père Thomas G. Weinandy, OFM, Cap., 19 décembre 2023 ; The Catholic Thing
Pour l'exprimer de façon concise, l'ambiguïté intentionnelle de Fiducia Supplicans ouvre la porte à presque toutes les subversions du mariage revendiquées par les ennemis de la foi, mais cette même ambiguïté signifie que le document n'a aucune force contraignante.
— Père Dwight Longnecker, 19 décembre 2023 ; dwightlongenecker.com
Par conséquent, aucune, pas même les plus belles déclarations contenues dans ce document du Saint-Siège ne peut minimiser les conséquences profondes et destructrices résultant de cet effort visant à légitimer de telles bénédictions. Avec de telles bénédictions, l'Église catholique devient, sinon en théorie, du moins en pratique, une machine de propagande de « l'idéologie du genre » mondialiste et impie.
— Mgr Tomash Peta et Mgr Athanasius Schneider, Déclaration de l'archidiocèse de Sainte Marie à Astana, 18 décembre 2023 ; Catholic Herald
Ce document prête à confusion et les catholiques peuvent lui reprocher l'absence de certains éléments, y compris des références à des choses comme la recherche spécifique de la bénédiction de Dieu pour mener les gens à la repentance du péché... [il y a] un scandale dans la façon dont ce document brouille les frontières entre la bénédiction des individus qui sont dans une relation pécheresse, afin de les rapprocher de Dieu, et la création d'une situation où un prêtre donne l'impression de bénir la relation pécheresse elle-même. Même l'expression « couple » gay peut créer cette impression, elle aurait donc dû être évitée.
— Trent Horn, Réponses catholiques, The Counsel of Trent, 20 décembre 2023
En effet, dans la Bible, une bénédiction est liée à l'ordre que Dieu a créé et qu'Il a déclaré bon. Cet ordre est fondé sur la différence sexuelle de l'homme et de la femme, appelés à ne faire qu'une seule chair. Bénir une réalité contraire à la création n'est pas seulement impossible, c'est un blasphème. À la lumière de ce qui précède, un catholique fidèle peut-il accepter l'enseignement de Fiducia supplicans ? Etant donné l'unité qui lie les actes aux paroles dans la foi chrétienne, on ne peut accepter qu'il soit bon de bénir ces unions, même dans un sens pastoral, que si l'on croit que ces unions ne sont pas objectivement contraires à la loi de Dieu. Il s'ensuit que tant que le Pape François continue d'affirmer que les unions homosexuelles sont toujours contraires à la loi de Dieu, il affirme implicitement que de telles bénédictions ne peuvent être données. L'enseignement de Fiducia supplicans se contredit donc lui-même et nécessite une clarification supplémentaire.
— Ancien Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, Cardinal Gerhard Müller, 21 décembre 2023, lifesitenews.com
Lire Pour le Préfet émérite de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, "Fiducia supplicans" se contredit elle-même
C'est une désorientation diabolique qui envahit le monde et trompe les âmes ! Il est nécessaire de lui faire front.
— Sœur Lucie de Fatima (1907-2005) à son amie Dona Maria Teresa da Cunha
... en tant que seul et unique magistère indivisible de l'Église,
le pape et les évêques unis à lui portent la très grave responsabilité de faire en sorte qu'aucun signe ni enseignement ambigu ne proviennent d'eux, au risque de troubler les fidèles ou de les bercer d'un faux sentiment de sécurité.
— Gerhard Ludwig Cardinal Müller, ancien préfet de la Congrégation pour la
Doctrine de la Foi ; First Thing, le 20 avril 2018
Mark Mallett
Have We Turned a Corner?
[1] 18 décembre 2023, vaticannews.va
[2] c'est-à-dire que la question du péché est objectivement grave, bien que la culpabilité des participants soit une autre question.
[3] CEC, n° 1855
[4] Remarque : la question des relations homosexuelles est objectivement grave, même si la culpabilité des participants est une autre question.
[5] Dans une lettre (de 1983 ou 1984) au cardinal Carlo Caffarra, aleteia.com ; lire La bataille finale entre le Seigneur et le règne de Satan portera sur le mariage et la famille