Un royaume divisé


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Catégorie : Église et papauté

Auteur : Mark Mallett

Nombre de consultations : 1.412

Il y a une vingtaine d'années, j'ai eu le pressentiment que quelque chose approchait et cela me fit froid dans le dos. Je lisais alors les arguments de plusieurs sédévacantistes — ceux qui pensent que le "siège de Pierre" est vacant. Tandis qu'ils sont eux-mêmes divisés entre eux quant à savoir qui était le dernier pape "valide", beaucoup soutiennent qu'il s'agissait de Saint Pie X ou de Pie XII...

Je ne suis pas théologien, mais j'ai pu voir clairement comment leurs arguments échouaient à saisir la moindre nuance théologique, comment ils tiraient des citations hors de leur contexte et déformaient certains textes, tels que les documents de Vatican II ou même les enseignements de Saint Jean-Paul II. Je lisais abasourdi la façon dont ils transformaient fréquemment les paroles de miséricorde et de compassion pour leur donner un sens de « médiocrité » et de « compromission » ; comment la nécessité de revisiter notre approche pastorale dans un monde en constante mutation était perçue comme une mondanité accommodante ; comment la vision de Saint Jean XXIII « d'ouvrir les fenêtres » de l'Église pour permettre à l'air frais du Saint-Esprit d'y entrer n'était, selon eux, rien d'autre qu'une apostasie. Ils parlaient comme si l'Église était en train d'abandonner le Christ, ce qui, dans certains milieux, pouvait être vrai.

Mais c'est précisément ce qu'ils firent quand, unilatéralement et sans aucune autorité, ces hommes déclarèrent que le siège de Pierre était vacant et qu'eux-mêmes étaient les seuls successeurs authentiques du catholicisme.

Comme si cela n'était déjà pas assez choquant, je fus troublé par la fréquente virulence de leurs propos à l'égard de ceux qui restent en communion avec Rome. Leurs sites Internet et leurs échanges sur divers forums témoignent d'une grande hostilité, ils sont impitoyables, peu charitables, enclins au jugement, pharisaïques, impertinents et froids envers quiconque désapprouve leur position.

... Vous reconnaîtrez un arbre à ses fruits.

Mt 12: 33

C'est un constat général de ce que l'on appelle de nos jours le mouvement « ultra-traditionaliste » au sein de l'Église catholique. Il est aujourd'hui évident que le Pape François n'est pas en opposition avec les fidèles catholiques dits « conservateurs », mais plutôt avec « ceux qui, en définitive, font confiance uniquement à leurs propres forces et se sentent supérieurs aux autres parce qu'ils observent des normes déterminées ou parce qu'ils sont inébranlablement fidèles à un certain style catholique justement propre au passé [et à] une présumée sécurité doctrinale ou disciplinaire qui donne lieu à un élitisme narcissique et autoritaire... » [1] En réalité, Jésus était si profondément irrité par les Pharisiens et leur insensibilité que c'est eux — et non pas les barbares romains, les percepteurs d'impôts corrompus ou les adultères — qui furent la cible de Ses qualificatifs les plus cinglants.

Mais je rejette le terme « traditionaliste » pour décrire cette secte, car tout catholique qui adhère fermement aux enseignements de l'Église catholique vieux de 2000 ans est traditionaliste. C'est ce qui fait de nous des catholiques. Non, je qualifie davantage cette forme de traditionalisme « d'intégrisme catholique ». Elle n'est pas différente de l'intégrisme évangélique, qui considère que seule leur interprétation des Écritures ou leurs traditions sont valables. Et le fruit du fondamentalisme évangélique est à peu près le même que celui des « ultra-traditionalistes » : une religiosité apparente qui cache un esprit pharisaïque.

Si je vous semble rude, c'est parce que l'avertissement que j'avais reçu dans mon coeur il y a vingt ans est aujourd'hui en train de devenir une réalité. Le sédévacantisme représente à nouveau une force croissante, bien qu'il considère cette fois Benoît XVI comme étant le dernier vrai pape.

Base commune — différences évidentes

À ce stade, il est impératif de dire que, oui, je suis d'accord avec eux : une vaste partie de l'Église est en état d'apostasie. Pour citer Saint Pie X lui-même :

Peut-on ignorer la maladie si profonde et si grave qui travaille, en ce moment bien plus que par le passé, la société humaine, et qui, s'aggravant de jour en jour et la rongeant jusqu'aux moelles, l'entraîne à sa ruine ? Cette maladie, Vénérables Frères, vous la connaissez, c'est, à l'égard de Dieu, l'abandon et l'apostasie...

—PAPE ST PIE X, E Supremi, Encyclique sur la restauration de toutes choses dans le Christ, n° 3, 5 ; 4 octobre 1903

Mais je cite également son successeur — considéré comme un « antipape » par les sédévacantistes :

L'apostasie, la perte de la Foi, se répand dans le monde entier et dans les plus hauts niveaux de l'Église

—PAPE PAUL VI, Message lors du soixantième anniversaire des apparitions de Fatima, 13 octobre 1977

En réalité, je comprends parfaitement ceux qui déplorent l'état dans lequel se trouve le Corps du Christ. Mais je ne suis pas tout à fait d'accord avec leurs solutions schismatiques, qui consistent essentiellement à jeter le bébé avec l'eau du bain sur presque tous les points. Ici, je n'aborderai que deux d'entre eux : la messe et la papauté.

I. la messe

Il ne fait aucun doute que la messe de rite romain, en particulier dans les années 70-90, a été gravement endommagée suite à des expérimentations individuelles et des modifications non autorisées. Le rejet de toute utilisation du latin, l'improvisation ou l'introduction de textes non officiels et de musique profane lors des célébrations, ou le blanchiment littéral à la chaux et la destruction de l'art sacré [2], de statues, d'autels, d'habitudes religieuses, le retrait des balustrades séparant l'autel de l'assemblée et, surtout, le refus du simple respect envers Jésus-Christ présent dans le Tabernacle (lequel a été déplacé sur le côté ou carrément hors du sanctuaire) ... fait que la réforme liturgique ressemble davantage aux Révolutions française ou communiste. Mais tout cela doit être attribué aux prêtres et aux évêques modernistes ou aux dirigeants laïcs rebelles — non pas au Concile Vatican II, dont les documents sont clairs.

Il n'y a sans doute dans aucun autre domaine une plus grande distance (et même une opposition formelle) entre ce que le Concile a élaboré et ce que nous avons dans les faits...

— extrait de The Desolate City, Revolution in the Catholic Church, Anne Roche Muggeridge, p. 126

Ce que ces fondamentalistes appellent avec sarcasme le « Novus Ordo » — un terme qui n'est pas utilisé par le Magistère de l'Église (le terme approprié, et celui utilisé par son introducteur, Saint Paul VI, est Ordo Missae ou « Ordinaire de la messe ») — a en effet été fortement appauvri, je suis d'accord. Mais ce n'est pas invalide — pas plus qu'une messe célébrée dans un camp de concentration avec des morceaux de pain sec, un bol tenant lieu de calice et du jus de raisin fermenté en guise de vin. Ces fondamentalistes soutiennent que la messe tridentine, connue sous le nom de « forme extraordinaire », est pratiquement la seule forme noble ; que l'orgue est le seul instrument capable d'accompagner le culte ; et que même ceux dans l'assemblée qui ne portent pas de voile ou un veston et une cravate sont en quelque sorte des catholiques de deuxième classe. J'apprécie moi-même les belles liturgies contemplatives. Mais le moins que l'on puisse dire est que leur réaction est excessive. Qu'en est-il de tous les anciens rites orientaux qui sont sans doute encore plus sublimes que le rite tridentin ?

De plus, ils soutiennent que si nous nous contentons de réintroduire la liturgie tridentine, nous réévangéliserons la culture. Mais attendez une minute. La messe tridentine a eu son heure de gloire et a atteint son apogée au XXe siècle. Non seulement elle n'a pas empêché la révolution sexuelle et la paganisation de la culture, mais elle-même a été l'objet d'abus de la part des laïcs et du clergé (c'est ce que m'ont raconté ceux qui connurent cette époque).

Dans les années 1960, le temps fut venu d'apporter un grand bol d'air frais à la liturgie, en commençant par permettre à l'assemblée d'entendre l'Évangile dans sa propre langue ! Je pense donc qu'il est encore possible de trouver un heureux équilibre cinquante ans plus tard, c'est-à-dire une revitalisation plus organique de la liturgie. Déjà, il y a des mouvements qui commencent à germer dans l'Église pour restaurer certains chants en Latin, des processions accompagnées d'encens, le port de la soutane (cf. le Père Michel-Marie Zanotti-Sorkine en France, ndt), bref toutes ces choses qui rendent la liturgie plus belle et édifiante. Et devinez qui ouvre la voie ? Les jeunes.

II. La papauté

Peut-être que la raison pour laquelle tant de fondamentalistes catholiques sont perçus comme amers et peu charitables, est que personne ne leur a jamais réellement prêté attention. Suite au schisme de la Fraternité Saint-Pie X, [3] des milliers de théologiens, philosophes et intellectuels n'ont cessé de rejeter les arguments selon lesquels le siège de Pierre serait vacant (remarquez qu'il ne s'agit pas de la position officielle de la FSSPX, mais de membres individuels qui s'en sont distancés ou qui tiennent cette position individuellement à l'égard du Pape François, et de ses prédécesseurs). C'est parce que leurs arguments sont, comme ceux des Pharisiens d'il y a deux mille ans, basés sur une lecture superficielle de la lettre de la loi. Lorsque Jésus accomplit des miracles le jour du Sabbat, libérant les gens de tant d'années d'esclavage, les Pharisiens furent incapables de voir autre chose que leur stricte interprétation de la loi.

L'histoire bégaie. Après la chute d'Adam et Eve, le soleil a commencé à se coucher sur l'humanité. En réponse aux ténèbres grandissantes, Dieu donna à Son peuple des lois pour lui permettre de se gouverner. Mais quelque chose d'inattendu se produisit : plus l'humanité les enfreignait, plus le Seigneur révélait Sa miséricorde. Au temps de la naissance de Jésus, les ténèbres étaient grandes. Mais à cause de ces ténèbres, les Scribes et les Pharisiens s'attendaient à un Messie qui viendrait renverser l'Empire Romain et gouverner le peuple avec justice. Au lieu de cela, la Miséricorde se fit chair.

... Le peuple qui habitait dans les ténèbres a vu une grande lumière. Sur ceux qui habitaient dans le pays et l'ombre de la mort, une lumière s'est levée... Je ne suis pas venu juger le monde, mais le sauver.

Matthieu 4: 16, Jean 12: 47

C'est pourquoi les Pharisiens détestaient Jésus. Non seulement Il n'a pas condamné les percepteurs d'impôts et les prostituées, mais Il a également reproché aux Scribes et Pharisiens leur attachement excessif à la lettre de la loi et leur manque de miséricorde.

2000 ans plus tard, le monde a une fois de plus sombré dans de profondes ténèbres. Les "Pharisiens" de notre époque attendent également de Dieu (et de Son Vicaire) qu'Il martèle la lettre de la loi (la doctrine, ndt) à notre génération décadente. Au lieu de cela, Dieu nous envoie Sainte Faustine avec les paroles sublimes et tendres de la Miséricorde Divine. Il nous envoie une série de bergers qui, sans être indifférents à la doctrine, sont davantage soucieux de rejoindre les blessés, les percepteurs d'impôts et les prostituées de notre époque pour leur annoncer le kérygmed'abord l'essentiel de l'Evangile.

Le Pape François a rendu clairement évident que tel était aussi le désir de son coeur. Mais est-il allé trop loin ? Certains, sinon beaucoup de théologiens, pensent que c'est le cas ; pensent que peut-être, Amoris Laetitia est beaucoup trop nuancée, voire erronée sur de nombreux points. D'autres théologiens soulignent que, bien que le document soit ambigu, il peut être lu de manière orthodoxe si considéré dans son ensemble. Les deux camps présentent des arguments raisonnables, et c'est peut-être quelque chose qui ne sera résolu que sous un prochain pontificat.

Lorsque Jésus fut accusé d'avoir franchi la mince ligne séparant la miséricorde de l'hérésie, presque aucun docteur de la loi n'est allé vers Lui pour comprendre Ses intentions et ce qui motivait Ses actions. Au lieu de cela, ils commencèrent à interpréter tout ce qu'Il faisait à travers une « herméneutique de la suspicion » au point que même ses actes clairement bons étaient considérés comme mauvais. Plutôt que d'essayer de comprendre Jésus, ou à tout le moins — en tant que docteurs de la loi — d'essayer de le corriger gentiment en accord avec leur tradition, ils cherchèrent plutôt à le crucifier.

De même, plutôt que de chercher à comprendre le coeur des cinq derniers papes (et la pensée directrice du Concile Vatican II) à travers un dialogue honnête, prudent et humble, les fondamentalistes ont cherché à les crucifier, en tout cas pour ce qui est de François. Nous constatons actuellement un effort concerté pour invalider son élection pontificale. Ils affirment, entre autres, que le Pape Émérite Benoît XVI n'a que "partiellement" renoncé à sa charge pétrinienne et y a même été contraint (une affirmation que Benoît XVI lui-même a qualifiée d'« absurde »). Ils ont donc cherché une faille leur permettant de « crucifier » son successeur (cf. Un prêtre polonais souhaite la mort du pape, ndt). N'y voyez-vous pas un troublant parallèle avec les récits de la Passion ? Eh bien, comme je vous l'ai déjà dit, l'Église est sur le point d'entrer dans sa propre Passion, et ceci, semble-t-il, en fait également partie.

La Passion de l'Église

Les prophéties annonçant de terribles épreuves pour l'Église semblent toutes converger vers notre époque. Mais ce n'est peut-être pas tout à fait ce que vous pensez. Alors que beaucoup sont obsédés par l'intolérance des partis politiques laïcs "de gauche" à l'égard du christianisme, ils ne voient pas ce qui est en train d'émerger à l'extrême "droite" dans l'Église même : un autre schisme. Et il est tout aussi hostile, intolérant et peu charitable que tout ce que j'ai pu lire ces vingt dernières années venant des Sédévacantistes. Ici, les paroles de Benoît XVI concernant la persécution de l'Église sont d'une criante actualité :

… aujourd'hui nous le voyons de façon réellement terrifiante : que la plus grande persécution de l'Église ne vient pas de ses ennemis extérieurs, mais naît du péché de l'Église.

— PAPE BENOÎT XVI, interview à Lisbonne, Portugal ; 12 mai 2010 ; Vatican.va

Et maintenant ? Qui est le vrai Pape ?

C'est simple. La plupart de ceux qui lisent cet article ne sont ni évêques ni cardinaux. Vous n'avez pas été chargé de la gouvernance de l'Église. Ce n'est ni de vos compétences ni des miennes de faire des déclarations publiques concernant la légalité canonique d'une élection pontificale. Cela regarde l'office législatif du Pape, ou celui d'un prochain pape. Je ne connais pas non plus un seul évêque ou membre du Collège des cardinaux, ayant élu le Pape François, qui ait suggéré que son élection était invalide. Dans un article réfutant les arguments de ceux qui soutiennent que la renonciation de Benoît XVI n'était pas valide, Ryan Grant déclare :

S'il s'avérait que Benoît XVI est toujours pape et que François ne l'est pas, alors ce sera à l'Église d'en juger, sous l'égide du présent pontificat ou du suivant. Déclarer formellement — non pas simplement émettre un avis, être inquiet ou se poser dans son coeur certaines questions — mais déclarer définitivement invalide la renonciation de Benoît XVI et non valide l'élection de François, n'est rien de moins qu'adopter une position schismatique et cela doit être évité par tout catholique authentique.

— “Rise of the Benevacantists: Who is Pope ?”, One Peter Five, December 14th, 2018

Cela ne signifie pas que vous ne devez pas vous sentir inquiet, avoir des réserves ou des déceptions ; cela ne signifie pas que vous ne pouvez pas vous interroger ou que les évêques ne peuvent pas adresser une « correction filiale », si cela s'avère nécessaire... tant que tout cela se fait dans le respect, et de manière appropriée...

De plus, même si certains soutiennent que l'élection du Pape François est invalide, son ordination ne l'est pas. Il est toujours prêtre et évêque du Christ ; il est toujours in persona Christi — dans la personne du Christ — et mérite d'être traité comme tel, même lorsqu'il vacille. Le langage utilisé contre cet homme continue de me choquer, car il ne devrait être toléré envers personne, encore moins un prêtre. Certains feraient bien de lire cette loi canonique :

Le schisme [est] le refus de soumission au Pontife Suprême ou de communion avec les membres de l'Église qui lui sont soumis.

Canon 751

DIEU LE PÈRE : « Qu'on ne s'excuse point en disant : " Je ne fais pas injure à la sainte Eglise, je ne me révolte pas contre elle, je n'en ai qu'aux vices des mauvais pasteurs. "Qui parle ainsi ment sur sa tête. Son amour-propre l'aveugle, et l'empêche d'y voir clair, ou plutôt, il voit bien, mais fait semblant de ne pas voir, pour étouffer les reproches de sa conscience. S'il était sincère, il verrait bien, et même, il voit bien que ce ne sont pas les hommes qu'il persécute, mais le Sang de mon Fils. A Moi l'injure, comme à Moi le respect! Et donc à Moi aussi, tous les dommages, tous les mépris, tous les affronts, tous les opprobres, toutes les réprobations dont mes ministres sont l'objet. Je considère comme fait à Moi-même tout ce qui leur est fait. Je l'ai dit et je le répète : Je ne veux pas que l'on touche à mes christs ! — C'est à Moi seul de les punir. »

A qui laissa-t-il les clefs de ce Sang ? Au glorieux Apôtre Pierre et à tous ses successeurs qui sont venus et qui viendront après lui jusqu'au Jour du Jugement. Tous possèdent la même autorité que Pierre, qui ne peut être amoindrie par aucune de leurs fautes personnelles.

—Sainte Catherine de Sienne, extrait du Livre des dialogues ; chap. VI et VII ; télécharger le PDF ici ; [ajout de Pierre et les Loups]

Satan veut nous diviser. Il ne veut pas que nous surmontions nos différends ou essayions de comprendre l'autre, ou surtout que nous vivions dans un esprit de charité qui puisse être un éclatant exemple pour le monde. Son plus grand triomphe n'est pas la "culture de mort" actuelle qui a provoqué tant de destructions. La raison en est que l'Église, dans l'unité de son enseignement et son témoignage en tant que "culture de vie", se présente comme un phare lumineux dont la mission est de dissiper les ténèbres. Mais cette lumière ne brillera pas — et ce sera alors la plus grande victoire de Satan — si nous nous opposons les uns aux autres et sommes divisés entre nous. [4]

Si un royaume est divisé contre lui-même, ce royaume ne peut pas tenir. Si les gens d'une même maison se divisent entre eux, ces gens ne pourront pas tenir.

Mc 3: 24-25

Il est dans la politique [de Satan] de nous séparer et de nous diviser, de nous arracher graduellement du rocher de notre force. Et s'il doit y avoir persécution, il se peut qu'elle arrive peut-être au moment où, dans toute la chrétienté, nous serons tous à ce point divisés, amoindris, envahis de schismes, si proches de l'hérésie... Alors, à ce moment, [l'Antichrist] pourra fondre sur nous dans toute sa fureur, autant que Dieu le lui permettra... L'Antichrist apparaîtra en persécuteur et les nations barbares alentour se ruer à l'assaut.

—John Henry Newman, Sermon IV : La persécution de l'Antéchrist

Mark Mallett
« A Kingdom Divided »


[1] cf. Evangelii Gaudium, n° 94
[2] « De nombreuses églises furent blanchies à la chaux il y a une trentaine d'années dans une tentative iconoclaste de retirer de prétendues distractions de la maison de Dieu ce qui conduisit à réduire ces églises à des non-églises. D'autres eurent leurs statues retirées sommairement pour la même raison. Heureusement, ces malencontreuses purges ont commencé à diminuer, bien que nombre d'églises s'en sont retrouvées dépouillées et désolées. » — Nous devons restaurer l'art sacré qui fut retiré de nos églises
[3] cf. Ecclesia Dei
[4] cf. Lc 12: 53

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Commentaire laissé par Z le

L' excellente chaine d'Arnaud Dumouch a réalisé une série de debats avec les sédévacantistes:

Virginia Vota et Adrien Abauzit : Dialogue avec la pensée Sédévacantiste, Par Arnaud Dumouch
https://www.youtube.com/watch?v=EL0-i7ta3MM&lc=UgwBUlUa7cUPxBMTHdl4AaABAg

Dialogue Sédévavantiste/Conciliaire: Adrien Abauzit et la fausse Eglise catholique depuis Vatican II
https://www.youtube.com/watch?v=q313bD6CC04

Débat Sédévacantiste/Conciliaire 1/3: Le concile Vatican II est-il maçonnique ? (Livernette/Dumouch)
https://www.youtube.com/watch?v=wLHBwhI_AeQ

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Commentaire laissé par Peyo brebis le

@Nestor Turcotte
L'Église est le Corps du Christ. Depuis 2000 ans, elle a toujours été agressée par des hérésies - des virus - qui risquent de la détruire. Elle sera toujours soumise à ces risques.
Mais y a des hérésies introduites volontairement, dans le but de nuire. Et puis d'autres, involontaires, introduites par méconnaissance doctrinale ou théologique, ou simplement par irrationalité.
Parmi les hérésies volontaires, les hérésies protestantes furent les plus dangereuses, car ce furent des hérésies sans doctrine. Les protestants ont libre interprétation de la Bible. Pas de doctrine, ni de magistère pour l'enseigner. Comment combattre, par un débat rationnel, une hérésie sans doctrine ? À la limite, il y a presque autant de protestantismes que de protestants.
Je crains aussi que cette libre interprétation protestante mène souvent à des hérésies involontaires parmi les catholiques. Si n'importe qui se croit capable d'interpréter librement l'enseignement du Christ, c'est au minimum un péché d'orgueil. On n'est pas loin du « ni Dieu ni maître » de l'athéisme.

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Commentaire laissé par Nestor Turcotte le

Les divisions sont innombrables dans l'Église Corps mystique du Christ. J'entends dans certaines catéchèses des femmes et des hommes qui enseignent carrément des hérésies: fidéisme, arianisme, etc...

L'enseignement donné par toutes sortes de personnes qui n'ont pas la formation nécessaire est en train de créer des groupes sectaires, permet aussi l'émergence de catholiques qui sont de plus en plus près de la pensée protestante.

Que Dieu, par son Esprit, nous fasse retrouver la vie de la grâce qui passe par la vie sacramentelle.

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Commentaire laissé par suzie p le

Merci pour votre travail remarquable aussi bien pour toutes les informations données que pour la traduction. J'apprécie beaucoup votre clairvoyance. Que le Seigneur vous bénisse

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