L'esprit de rationalisme est l'un des grands fléaux de notre temps, en particulier dans l'Église. Cet esprit ne laisse aucune place au surnaturel, aucune place à Dieu pour bénir Ses enfants et accomplir Ses miracles. À moins de pouvoir analyser, anticiper et contrôler notre environnement, nous cédons à la peur et recourons à la manipulation plutôt qu'à la confiance et à l'abandon. [Demandons-nous] si même nous, les « baptisés, confirmés et consacrés », nous ne cherchons pas de façon compulsive à nous auto-préserver comme le fait le reste du monde.
— Mark Mallett, Réflexion sur la foi et la Providence
Pourquoi nous ne devons pas suivre les instructions du protocole de la CEB [1] ?
Car il y a méprise : il est impossible que des évêques l'aient rédigé.
(Je vous partage cette réflexion reçue d'une amie. Les citations et parties en couleur sont de moi. A partager largement, en particulier au(x) prêtre(s) de votre paroisse et à votre évêque si possible, si vous vivez en Belgique ou dans une région où ce genre de protocole est d'application !)
Le protocole en question est accessible depuis ce lien et je vous invite vivement à le lire.
... s'il doit y avoir persécution, il se peut qu'elle arrive peut-être au moment où, dans toute la chrétienté, nous serons tous à ce point divisés, amoindris... au moment où, ayant renoncé à notre indépendance et à notre souveraineté, nous nous serons coulés dans le monde et dépendrons de sa protection. Alors, à ce moment, [l'Antichrist] pourra fondre sur nous dans toute sa fureur, autant que Dieu le lui permettra...
— Saint John Henry Newman, Sermon IV: La persécution de l'Antichrist ( PDF)
Nos évêques savent que la Pentecôte n'est pas un événement qui se célèbre individuellement mais en Eglise car il est advenu alors que les disciples « étaient tous ensemble dans un même lieu » (Ac 2: 1). Si des évêques avaient rédigé ce protocole, ils auraient invité au moins 30 chrétiens par église (cf plafond pour les funérailles) à implorer ensemble la venue de l'Esprit-Saint.
Si des évêques avaient rédigé ce protocole, ils ne l'auraient pas seulement « élaboré sous la direction d'experts et approuvé par les autorités », mais ils auraient aussi écouté l'avis de leurs prêtres qui doivent les « vivre sacerdotalement parlant » et les mettre en pratique pour leurs assemblées.
Si des évêques avaient écrit ce protocole, ils n'auraient pas limité leur « attention soutenue pour ceux qui subissent de plein fouet la crise dans ses dimensions sanitaires, économiques et sociales », mais ils auraient ajouté « mais aussi dans ses dimensions spirituelles, ecclésiales et religieuses ».
Etonnant aussi que les rédacteurs nous appellent à « traverser la crise ensemble », alors qu'il est interdit de nous réunir pour parler, nous entraider (même en famille), ou prier ensemble.
Si des évêques avaient rédigé ce protocole, ils n'auraient pas limité « la réflexion approfondie à une consultation sociale » mais l'auraient élargi à une consultation ecclésiale. Cela coule de source.
Si des évêques avaient rédigé ce protocole, ils n'auraient pas invoqué les « garanties médicales suffisantes » mais les garanties liturgiques suffisantes, et auraient rappelé : « qui de vous, par ses inquiétudes, peut ajouter une coudée à sa vie ? » (Mt 6,2).
Les évêques n'auraient pu rédiger ce protocole car les rédacteurs disent « prendre en compte la santé mentale de chaque personne qui se rend à l'église ». Or la santé mentale n'est pas du ressort d'un évêque mais d'un psychiatre. Un évêque aurait rappelé que Jésus a dit de « ne pas craindre ceux qui tuent le corps — virus compris — mais ne peuvent tuer l'âme, mais de craindre plutôt celui qui a le pouvoir de tuer le corps et l'âme dans la géhenne » (cf. Mt 10: 28). Qui pourrait dire à ces psychiatres que ce qui nous rend mentalement malade, ce n'est pas le coronavirus, c'est le confinement, nos églises dégarnies de la moitié de leurs chaises, agrémentées de fléchages, cordons, désinfectants, services d'ordre, etc
Mais comment ces psychiatres peuvent-ils protéger notre « santé mentale » par une « assistance spirituelle et collective » s'ils continuent à nous imposer la distance et ce climat d'hystérie collective alors que la pandémie touche à sa fin ?
Impossible d'imaginer ce texte de la plume de nos évêques car les auteurs semblent obsédés par « la sécurité de tous ceux qui se rendent à l'Eglise » alors que leur obsession doit être, rappelons-le, le salut de toutes les âmes. De même vouloir « prévoir des mesures de sécurité physique et de bien-être mental » ne peut être de la plume d'un évêque. Mais bigre, qui donc s'octroie soudainement l'autorité de veiller sur notre « bien-être mental » ? Impossible que cela soit le souci de nos évêques vu le nombre de prêtres qui tombent en dépression. Mais dites au rédacteur que ce qui fragilise notre santé mentale, c'est bien toutes ces mesures hygiénistes insensées qui finiront oui, par nous déboussoler complètement, du plus jeune au plus âgé.
Bizarre aussi des évêques qui recommandent de porter des masques buccaux [déshumanisants] à porter avant et après les célébrations ; ils devraient encourager ce qui favorise des rencontres en vérité et non masquées alors que l'épidémie est en fin de course. Et comment nous sourire et nous parler « masqués » sur le parvis de nos églises, alors même que l'on peut parler à visage découvert dans l'espace public ?
Les rédacteurs de ce protocole appellent à limiter le nombre de fidèles à 100, quelle que soit la taille de nos églises. Mais si des évêques avaient consenti à ce plafond, ils auraient bien évidemment encouragé leurs prêtres à démultiplier les messes dominicales pour ne pas entrer dans le « système de réservation » (sic) que le protocole suggère, si loin de l'esprit de nos églises et de l'Évangile.
Je pense à tous ceux qui vivent en se nourrissant de l'Eucharistie, parce qu'ils croient en la présence réelle de Jésus qui se donne dans la sainte communion. Je pense à ces gens qui doivent maintenant se satisfaire d'une messe transmise en streaming. Je pense aux âmes qui ont besoin de réconfort spirituel et du sacrement de la confession. Je pense à tous ces gens qui abandonneront certainement l'Église, quand ce cauchemar sera terminé, parce que l'Église les a abandonnés quand ils ont eu besoin d'elle.
— PAPE FRANÇOIS, 15 mars 2020; Le Pape François demande pourquoi les catholiques ont le droit de se faire livrer une pizza mais pas de recevoir l'eucharistie
Passons les réglementations policières de circulation, les désinfections et précautions à multiplier, les carnets de chants et bénitiers à bannir. Mais si des évêques avaient rédigé ce protocole, ils auraient encouragé leurs prêtres à asperger abondamment chaque assemblée d'eau bénite. En cette crise sanitaire, ils auraient rappelé ses vertus pour la santé de l'âme et du corps. Désormais, il est obligatoire d'entrer dans une église les mains trempées dans de l'eau alcoolisée mais interdit de les tremper dans de l'eau bénite. Etrange religion. Impossible que cela soit du cru d'évêques.
Ils n'auraient jamais écrit que « l'objectif est de créer un environnement ecclésial aussi sûr que possible » mais ils auraient écrit « aussi priant que possible ».
Ils n'auraient sûrement pas envisagé d'interdire tout chant choral, sachant la puissance d'un cœur qui chante et loue le Seigneur dans le cœur de Dieu. Mais quels sont donc ces experts qui décrètent que le virus pourrait contaminer mon frère situé (de dos) à 1,50 m, si je chante (et non pas si je parle) ? Pourrait-on nous donner les références d'une étude scientifique sur la question ?
Les auteurs de ce protocole ne savent apparemment pas que le ministre du culte qui donne la communion est un « alter Christi », un homme configuré au Christ. Et le Christ n'a jamais porté de masque quand il approchait les malades mais en les touchant, Il les guérissait. Pas question donc pour un prêtre de porter un masque au moment où le Christ vient nous toucher dans la communion eucharistique, aurait clamé un évêque.
Il aurait écrit qu'un prêtre (sans masque, rappelons-le), dépose respectueusement le Corps du Christ dans la main ou dans la bouche d'un fidèle puisqu'il sait que l'Eglise autorise les deux modes de communion ; il aurait précisé qu'il n'est prouvé nulle part qu'une contamination éventuelle survient plus facilement sous un mode de communion ou l'autre. Il n'aurait jamais écrit que « la communion sur la langue n'est pas autorisée », car il saurait que le Cardinal Sarah, Préfet de la Congrégation pour le Culte Divin et la Discipline des Sacrements a rappelé récemment le droit pour les catholiques de communier d'une manière ou d'une autre [même si la communion sur la langue demeure hautement recommandée].
Notre Seigneur est le Dieu de la Vie, non pas de la Mort !! Comment pouvons-nous croire qu'Il permettrait que nous soyions contaminés en le recevant dans l'Eucharistie ?? N'est-ce pas là un manque de foi flagrant de notre part ?
— Réflexion personnelle
Voici les signes qui accompagneront ceux qui croiront : en mon nom, ils expulseront les démons... ils prendront des serpents dans leurs mains et, s'ils boivent un poison mortel, il ne leur fera pas de mal ; ils imposeront les mains aux malades, et les malades s'en trouveront bien. »
Mc 16: 17-18
(Mais croyons-nous encore ??)
Pour la distribution de la communion, les auteurs du protocole ne savent apparemment pas que l'hostie qu'il s'agit désormais de « laisser respectueusement tomber » dans la main du communiant n'est pas une chose mais une Personne : Dieu Lui-même. Et qu'on ne laisse pas « tomber » Dieu, même « respectueusement ».
Impossible même de croire que ce protocole a été rédigé par des experts, car ils doivent savoir que ... l'épidémie est TERMINÉE. Ils l'auraient rédigé en début d'épidémie, et pour nous permettre de vivre la Semaine Sainte, passons, mais pas au moment où ce cauchemar se termine !
Les rédacteurs de ce protocole l'écrivent en introduction : « ce nouveau ‘vivre ensemble' (sic) marque la sortie progressive de la crise de coronavirus » : mais pourquoi donc des mesures si strictes alors qu'ils reconnaissent qu'on sort progressivement de la crise de coronavirus ? jusqu'à quand seront-elles d'application puisqu'on nous répète que ce virus rodera toujours autour de nous et qu'après celui-ci, il y en adviendra un autre et un autre ?
Et si des évêques avaient rédigé ce protocole, ils n'auraient sûrement pas manqué de faire remarquer que le pic des décès en Belgique fut, selon les statistiques officielles, atteint le 12 avril, soit le Jour de Pâques et que dès le 13 avril, l'épidémie a commencé à régresser. C'était là l'intention de prière de nombreux chrétiens qui a été exaucée. Les évêques n'auraient pu omettre de mentionner ce signe éclatant de la victoire de Dieu sur la mort que nous ne devons plus craindre. Voilà pourquoi ils n'ont pu rédiger ce protocole.
Le Fils de l'homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre ? »
Lc 18: 8
Je prends aujourd'hui à témoin contre vous le ciel et la terre : je mets devant toi la vie ou la mort, la bénédiction ou la malédiction. Choisis donc la vie...
Dt 30: 19