Pourquoi la foi ?


Commentaires (4)

Catégorie : Réflexions et méditations diverses

Auteur : Mark Mallett

Nombre de consultations : 1.056

C'est bien par la grâce que vous êtes sauvés,
et par le moyen de la foi...
(Ep 2: 8)

Vous êtes-vous jamais demandé pourquoi la « foi » est nécessaire à notre salut ? Pourquoi Jésus ne nous apparaît-il pas aujourd'hui encore en nous annonçant qu'Il nous a réconciliés avec le Père, et en nous appelant à nous repentir ? Pourquoi semble-t-Il souvent si distant, intouchable, intangible, à tel point que nous devions parfois lutter face aux doutes ? Pourquoi ne marche-t-Il pas à nouveau parmi nous, en accomplissant de nombreux miracles et en nous laissant le regarder dans Ses yeux remplis d'amour pour nous ?

La réponse est parce que nous le crucifierions une fois encore.

Trop vite oublié

N'est-ce pas vrai ? Combien d'entre nous ont lu des témoignages de miracles, combien en ont vu de leurs propres yeux : guérisons physiques, interventions inexplicables, phénomènes mystiques, visites d'anges ou d'âmes saintes, apparitions, expériences de mort imminente, miracles eucharistiques ou corps incorruptibles de nombreux saints ?

Dieu a même ressuscité des morts au cours de notre génération ! (lire : Témoignage de Stanley Villavicencio..Mort, il revint à la Vie au bout de 3 jours puis reçoit des messages du Christ Miséricordieux, ndt) Ces faits peuvent être facilement vérifiés en cette ère de l'information. Mais après avoir été témoins ou entendu parler de ces miracles, avons-nous cessé de pécher ? (Parce que c'est la raison pour laquelle Jésus est venu, pour mettre fin au pouvoir du péché sur nous, pour nous libérer afin que nous puissions redevenir pleinement humains à travers la communion avec la Sainte Trinité.) Non, nous ne nous sommes pas repentis. En quelque sorte, malgré cette preuve tangible de Dieu, nous retombons dans nos vieilles habitudes ou cédons à de nouvelles tentations. Nous obtenons les preuves que nous recherchons, puis très vite nous les oublions.

Au séjour des morts, [l'homme riche] était en proie à la torture ; levant les yeux, il vit Abraham de loin et Lazare tout près de lui. Alors il cria : ... “Je te prie d'envoyer Lazare dans la maison de mon père. En effet, j'ai cinq frères : qu'il leur porte son témoignage, de peur qu'eux aussi ne viennent dans ce lieu de torture ! [...] si quelqu'un de chez les morts vient les trouver, ils se convertiront.” Abraham répondit : “S'ils n'écoutent pas Moïse ni les Prophètes, quelqu'un pourra bien ressusciter d'entre les morts : ils ne seront pas convaincus.”

Lc 16: 19-31 (ajout de Pierre et les Loups)

Un problème complexe

Cela a à voir avec notre nature déchue, avec la nature même du péché. Le péché et ses conséquences sont obscurs, complexes ; leurs ramifications pénètrent jusque dans la réalité de nos âmes immortelles, à l'image de ce que fait le cancer avec ses millions de cellules semblables à des tentacules se frayant un chemin à travers les membres de son hôte. Le fait que l'homme, créé à l'image de Dieu, ait fini par tomber dans le péché est tout sauf anodin. Car le péché, de par sa nature même, provoque la mort de l'âme :

Le salaire du péché, c'est la mort.

Romains 6: 23

Si nous pensons que le péché ne requiert qu'un petit "remède", il nous suffit de tourner les yeux vers un crucifix et de voir quel fut le prix payé pour nous réconcilier avec Dieu. De même, l'impact provoqué par le péché dans notre nature humaine a littéralement ébranlé l'univers. Il a corrompu et continue de corrompre l'homme au point que, même s'il était amené à poser le regard sur le visage de Dieu, l'homme a toujours la capacité de laisser s'endurcir son coeur et de rejeter son Créateur. Remarquable ! Des saints, tels que Faustina Kowalska, ont été témoins de ces âmes qui, alors même qu'elles se tenaient devant Dieu après leur mort, le blasphémaient et le maudissaient.

Cette méfiance envers Ma bonté Me fait très mal. Si Ma mort ne vous a pas convaincu de Mon amour, qu'est-ce qui vous convaincra ? ... Il y a des âmes qui méprisent Mes grâces ainsi que toutes les preuves de Mon amour. Elles ne veulent pas entendre Mon appel, mais préfèrent plonger dans l'abîme de l'Enfer.

—Jésus à Sainte Faustine, La miséricorde divine dans mon âme, Journal, n° 580

Solution simple

Jésus a pris sur Lui le coup dévastateur qui fut porté à l'humanité, en se revêtant de notre nature humaine et en "absorbant" la mort elle-même. Il a ensuite racheté notre nature [corrompue] en ressuscitant des morts. En échange de ce Sacrifice, Il nous propose une solution simple face à la complexité du péché et de notre nature déchue :

Celui qui n'accueille pas le royaume de Dieu à la manière d'un enfant n'y entrera pas.

Marc 10: 15

Cette affirmation contient bien plus d'implications que celles qui nous viennent directement à l'esprit. Jésus nous dit véritablement que le Royaume de Dieu est un mystère, offert gratuitement, qui ne peut être reçu que par celui qui l'accepte avec l'humble confiance d'un enfant. Il est question de la foi. La raison principale pour laquelle le Père a envoyé Son Fils prendre notre place sur la Croix était de rétablir notre relation avec Lui. (L'humanité étant représentée par Barrabas — littéralement « fils du Père » ; et ne sommes-nous pas en effet les fils et filles de Dieu, rachetés de notre culpabilité par le sacrifice de l'unique Fils innocent du Père, prenant notre place sur la Croix ? ndt) Et le simple fait de voir Dieu ne suffit souvent pas à restaurer cette amitié ! Jésus, qui est l'Amour en Personne, a marché parmi nous pendant trente-trois ans, dont trois années consacrées à Son ministère public, au cours desquelles Il accomplit un très grand nombre de miracles incroyables, et pourtant, Il fut rejeté. Quelqu'un pourrait rétorquer : « Eh bien, pourquoi Dieu ne nous montre-t-Il pas simplement Sa gloire ? Alors nous croirions ! » Mais Lucifer et ses comparses angéliques n'ont-ils pas admiré Dieu dans toute Sa gloire ? Pourtant, même eux le rejetèrent par orgueil ! Les pharisiens virent beaucoup de Ses miracles et entendirent Ses enseignements, mais eux aussi le rejetèrent et complotèrent de le mettre à mort.

La foi

Le péché d'Adam et Ève était, par essence, un péché contre la confiance. Ils ne crurent pas Dieu quand Celui-ci leur interdit de manger le fruit de l'arbre de la connaissance du bien et du mal. Cette blessure continue d'imprégner la nature humaine, jusque dans notre chair, et il en sera ainsi jusqu'à ce que nous recevions notre corps glorifié au jour de la Résurrection. Elle se manifeste à travers la concupiscence qui est le désir de satisfaire les plus vils appétits de la chair plutôt que de rechercher la Vie de Dieu. Cela consiste à tenter de rassasier notre faim spirituelle en nous délectant d'un fruit défendu, plutôt qu'en nous laissant nourrir par Dieu et conduire par Ses desseins d'amour.

L'antidote à cette blessure qui a encore aujourd'hui le pouvoir de nous éloigner de Dieu est la foi. Il ne s'agit pas d'une simple croyance intellectuelle en Dieu (car même le diable croit en Dieu, et il a pourtant rejeté la vie éternelle. Cf. Jc 2: 19 : « Toi, tu crois qu'il y a un seul Dieu. Fort bien ! Mais les démons, eux aussi, le croient et ils tremblent. », ndt). La foi est un consentement à la volonté de Dieu, à la façon dont Il veut ordonner Sa création, à Sa voie d'amour. Cela consiste d'abord à croire qu'Il m'aime. Deuxièmement, c'est croire qu'en l'an 33 de notre ère, Jésus-Christ est mort pour mes péchés et est ressuscité des morts — la preuve évidente de Son amour pour nous. Troisièmement, cela consiste à rendre notre foi vivante par des oeuvres de charité, des actes qui reflètent ce que nous sommes vraiment : des enfants créés à l'image de Dieu qui est Amour. Par ce chemin — le chemin de la foi — notre amitié avec la Sainte Trinité est restaurée (parce que nous n'oeuvrons plus contre Ses desseins ni contre Sa « loi d'amour »), et le Christ peut alors nous attirer à Lui dans Son Ascension vers le Ciel, pour nous faire participer à Sa Vie Divine pour toute l'éternité.

C'est Dieu qui nous a faits, il nous a créés dans le Christ Jésus, en vue de la réalisation d'oeuvres bonnes qu'il a préparées d'avance pour que nous les pratiquions.

Ep 2: 10

Si Jésus devait marcher parmi les hommes et femmes de notre génération, nous le crucifierions encore une fois. Ce n'est que par la foi que nous sommes sauvés, lavés de nos péchés, et transformés en une nouvelle création... Sauvés par une relation d'amour et de confiance.

Et ensuite... nous le verrons face à face.

Mark Mallett
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Commentaire laissé par citoyen le

nous devrions avoir une bible détaillée des saints et des manières de garder la foi.

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Commentaire laissé par Peyo brebis le

Parler de la foi est selon moi une façon de parler de l'humilité.
Car l'humilité est la mère de toutes les vertus chrétiennes, selon Saint Jean Chrysostome.
Elle est aussi la meilleure protection contre Satan, selon Saint Padre Pio.
Ce qui veut dire que Satan asservit facilement les orgueilleux, car Satan est lui-même le plus orgueilleux des êtres.
On en déduit que l'orgueil est le père de tous les vices.
Celui qui a la foi est nécessairement humble, car il reconnaît qu'il est incapable de créer l'Univers, la vie terrestre et l'esprit humain.
Il doit donc faire confiance à ce qui a pu créer tout cela, et faire confiance que tout cela fut créé pour le plus grand bien.
Quand un enfant naît, il est aussi nécessairement humble, il doit faire confiance (avoir la foi) que ce monde où il naît, et dont il ne connaît encore rien, a été créé pour un bien.
Je suis persuadé que la foi est naturelle et que l'enfant sera éventuellement corrompu par l'orgueil, en grandissant dans un monde où les orgueilleux écrasent les humbles, dans un monde soumis à la loi du plus fort, c'est-à-dire du plus riche.
Le combat entre Christ et Satan est un combat entre humilité et orgueil.
L'humble a foi en Dieu, l'orgueilleux a foi en lui, il est son propre dieu.

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Commentaire laissé par Viviane ALARY le

J'aime beaucoup tous vos écrits. Bravo pour la foi que vous avez et merci pour nous la transmettre par le biais de vos textes. J'en retransmets quelques uns dans le bulletin religieux que je fais depuis maintenant près de quinze ans et que j'envoie en France et à l'étranger (notamment à des prêtres pour l'Afrique). Je vous remercie beaucoup pour tout ce que vous faites pour la Gloire de Dieu et de Notre Très Sainte Maman Céleste... Merci Mark. Dieu vous bénisse vous et toute votre famille. Viviane

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Commentaire laissé par Simon le

Si Jésus devait marcher parmi les hommes et femmes de notre génération, nous le crucifierions encore une fois.

J'en ai eu un bel exemple il y a quelques années sur un forum. Il n'était pas question directement de Jésus mais du Roi de France, qui, comme vous le savez sans doute, est le représentant du Christ sur terre en tant que chef temporel, à l'instar du Pape qui est Son représentant (Vicaire) spirituel. Le Roi de France est au service du Pape, de l'Église et de la foi catholiques.

Tandis que j'essayais de donner mon point de vue sur la nécessité pour la France de retrouver un Roi catholique « selon le coeur de Dieu » c'est-à-dire qui gouvernerait la France avec justice et en se sachant serviteur de Dieu et non des hommes, une "catholique" française me rétorqua : « Si le Roi devait revenir en France, je me ferais un plaisir de le raccourcir une fois encore ! » Elle ne réalisait pas qu'elle ne parlait pas d'un simple monarque mais d'un Roi voulu par Dieu pour gouverner Son peuple français et la Fille ainée de l'Église. Qu'on le veuille ou non, telle est la volonté de Dieu pour la France : reprendre le cours de l'histoire là où la république athée a illégitimement essayé de la réécrire (en entachant dans le même élan l'image du Roi de France dans la conscience des Français, par la biais des livres d'histoire — c'est la raison pour laquelle la plupart des français refusent en vérité le personnage du Roi de France tyrannique tel que réécrit par la république athée, et non le véritable Roi humble, selon le Coeur de Dieu, un saint Roi tel que Louis IX par exemple, qui ramènerait la justice et la prospérité à la nation, à condition que celle-ci à son tour le serve en retrouvant la foi en Dieu et le désire de défendre une culture de vie et non plus de mort).

Les paroles de cette personne qui se disait "catholique" équivalaient donc bel et bien à « Si Jésus revenait parmi nous [à travers Son Roi], je me ferais un plaisir de le crucifier une fois de plus ! » Dieu lui pardonne ces paroles, car elle ne savait pas ce qu'elle disait !

La France, pays anciennement catholique, n'est visiblement pas encore prête à se faire à nouveau gouverner par un Roi de la trempe de Louis IX — elle a besoin d'abord de récolter les fruits de ce qu'elle a semé, la République a besoin de finir comme elle a commencé, et les autres nations européennes à sa suite pour avoir eu la mauvaise idée de suivre le mauvais exemple de leur soeur ainée — préférant se faire gouverner par des chefs athées élus parmi le peuple — un peuple, rappelons-le, majoritairement en état d'apostasie — et n'ayant de cesse de détruire notre identité catholique. Si des catholiques croient véritablement que ce sont là les genres de chefs que Dieu veut pour gouverner Son peuple français et européen, alors ils sont profondément dans l'erreur et confondent le Christ et l'Antéchrist !

Simon

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