Mgr Pierre d’Ornellas : "avant que la technique existe, un enfant avait un père et une mère"


Commentaires (0)

Catégorie : Vie, Famille & Mariage

Auteur : RCF

Nombre de consultations : 789

L'examen du projet de révision de la loi de bioéthique débute ce mardi 24 septembre 2019, à l'Assemblée nationale.

De débat apaisé à débat aveuglé

Il y a une semaine, la Conférence des Évêques de France organisait au collège des Bernardins, à Paris, une conférence afin de présenter ses réflexions sur les différents sujets portés par le projet de révision de la loi de bioéthique. Il était alors possible de sentir une réelle inquiétude chez les représentants de l'épiscopat français.

« C'est un avenir qui est en jeu. C'est le passage d'un débat apaisé qui était désiré à un débat aveuglé. C'est un aveuglement vis-à-vis de la fascination de la technique qui rend possible beaucoup de choses et qui nous fait oublier les principes fondamentaux de dignité, de respect. Des droits fondamentaux. Il y a quatre jours, l'Académie nationale de médecine a rappelé qu'il était dangereux de légaliser la production d'un enfant sans père. Même le CCNE avait dit que le rôle du père était essentiel. Maintenant, dans un aveuglement sidérant, les députés estiment qu'il est tout à fait normal qu'un enfant n'ait pas le droit d'avoir un père. »

— Mgr Pierre d'Ornellas, archevêque de Rennes, et responsable du groupe de travail sur la bioéthique à la Conférence des Évêques de France, auteur de "Bioéthique : quelle société voulons-nous ?" (éd. Balland).

« La technique est devenue notre maître »

Pour l'archevêque de Rennes, les questions de bioéthique relèvent davantage du bon sens que de la technique.

« Avant que la technique existe, on savait bien qu'un enfant avait un père et une mère. Maintenant que la technique existe, on pourrait penser que ce n'est plus évident. Cela veut dire que la technique est devenue notre maître. C'est elle qui dirige, et plus notre réflexion sur la dignité de la personne humaine qui implique la fraternité. »

— Mgr Pierre d'Ornellas

Le responsable du groupe de travail sur la bioéthique à la Conférence des Évêques de France rappelle que différents sondages ont été réalisés, notamment sur la question de la procréation médicalement assistée, et de son élargissement aux couples de femmes et aux femmes seules. D'après ces sondages, plus de 80% des Français estiment important qu'un enfant ait un père. Par ailleurs, rappelant un sondage réalisé au moment des États Généraux de la Bioéthique, Mgr d'Ornellas précise que 90% des Français s'opposeraient à l'extension de la PMA. L'occasion pour lui d'illustrer l'aveuglement des députés sur la question.

Ecouter l'entretien complet


Source : RCF

Lire aussi :

Notez cet article :
0/1012345678910

Cet article m'inspire...


de la joie
1


du courage
2


de la tristesse
8


de la peur
4


de la colère
0

Commenter Imprimer

Commentaires des internautes

Remarque : Les commentaires ci-dessous n'engagent que leurs auteurs et ne reflètent pas nécessairement l'opinion de l'auteur de ce blog.

Partagez votre opinion

Aucun commentaire n'a encore été déposé.

Ecrire un commentaire

Veuillez utiliser le formulaire suivant pour nous soumettre votre commentaire.

Veuillez noter que pour éviter tout abus, votre adresse IP sera enregistrée lors de la validation de ce formulaire. Nous la conserverons pendant maximum 12 mois.

 Champs obligatoires

Votre adresse e-mail ne sera pas visible sur le site et ne servira pas à vous envoyer de publicité. Elle sert uniquement à vous prévenir en cas de réponse. Votre adresse e-mail restera confidentielle.
@

Souhaitez-vous être tenu informé des réponses apportées à votre commentaire ?

Veuillez résoudre le calcul suivant : 7 - 1 = ?
Vous pouvez vous aider de la calculatrice ci-contre.

Recommander cet article

Le formulaire ci-dessous vous permet de recommander l'article Mgr Pierre d’Ornellas : "avant que la technique existe, un enfant avait un père et une mère".

 Champs obligatoires

@
@
Veuillez résoudre le calcul suivant : 7 - 1 = ?
Vous pouvez vous aider de la calculatrice ci-contre.

Articles similaires

Pourquoi l’Eglise est-elle contre les relations sexuelles avant le mariage ?

le

671 lectures 0 commentaire

L'Eglise n'est pas d'accord pour qu'il y ait des relations sexuelles avant le mariage. Pourquoi est-elle si rigide? Face à tant de mariages qui échouent, n'est-il pas plus sensé d' « essayer » pour voir si la relation fonctionne, avant de se jeter et risquer un échec ?

Lire la suite

Donald Trump : « Les soins de santé existent pour améliorer la santé et préserver la vie humaine »

c-fam.org - le

582 lectures 1 commentaire

« J'ai déclaré ce fait aux Nations Unies en septembre dernier, et je le répète ici : il n'y a pas de droit international à l'avortement. Par contre, il existe un droit international à la vie. »

— Alex Azar, secrétaire américain à la Santé et aux Services sociaux, lors d'une réunion à Blair House ; janvier 2020 ; c-fam.org

« Chaque vie apporte de l'amour dans ce monde. Chaque enfant apporte de la joie à une famille. Chaque personne mérite d'être protégée. »

— Donald Trump, discours du président des États-Unis à la March for life vendredi 24 janvier 2020 à Washington

Lire la suite

PMA pour toutes : pour Martin Steffens, "on pense être libre mais on s’aliène à la technique"

RCF - le

785 lectures 0 commentaire

Martin Steffens s'était engagé avec conviction contre le mariage pour tous, il y a six ans. « Quand je me suis engagé dans la Manif Pour Tous, c'était pour cette raison que l'on voit advenir sous nos yeux. À l'époque, on m'avait fait le récit d'un parcours de femmes qui avaient acheté du sperme à Namur et qui avaient hésité à prendre le moins cher, car il y avait une réduction sur le sperme des métisses. Et je me suis dit que ce que décrit Heidegger, la transformation de l'homme en matériau, est en train de se réaliser » explique le philosophe, auteur de « Et si c'était la fin d'un monde... » (éd. Bayard) avec Loup Besmond de Senneville, pour justifier son engagement et sa réflexion.

Lire la suite