Source : lifesitenews.com
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« La disparition de la foi et de la religion, la diminution inquiétante du nombre de personnes qui prient, érodent rapidement les fondements de l'éthique en Grande-Bretagne », écrit Mgr Egan. « Cette dilution de notre patrimoine chrétien menace d'inaugurer un retour à une effrayante ère de ténèbres. »
« Il n'est pas étonnant de constater l'apparition d'un désir de mort pour le suicide assisté et l'euthanasie », a déclaré Mgr Ega. « En tant que catholiques, qui cultivons la vie, nous ne pouvons ignorer ces défis. Nous devons agir. Nous devons demander à Jésus de nous aider à rejoindre dans la charité ceux qui nous entourent, à aider nos frères et soeurs à développer une relation personnelle avec Dieu. »
Dans sa lettre, l'évêque de Portsmouth a abordé la question de la sexualité, de l'amour et de la dignité humaine. Il a également parlé de l'avortement qui est légalisé en Angleterre depuis un demi-siècle, et des efforts actuels du gouvernement pour interdire aux défenseurs pro-vie de venir en aide aux femmes aux abords des institutions où l'on pratique l'avortement.
« Considérez ceci. Cela fait plus de cinquante ans que la loi de 1967 sur l'avortement, l'une des plus libérales du monde, est entrée en vigueur », écrit Mgr Egan. « Depuis lors, dix millions de bébés au Royaume-Uni ont été avortés, c'est-à-dire une grossesse sur cinq. »
« En tant que peuple chérissant la vie, nos efforts pour défendre l'enfant à naître, pour prendre soin des femmes enceintes et renverser ou limiter les effets de cette loi ont eu des résultats mitigés et il semble maintenant que, injustement, notre gouvernement laïc ne nous permettra même plus de prier aux abords des hôpitaux et des cliniques », a déclaré Mgr Egan.
Il a ensuite expliqué qu'il était en discussions avec des groupes pro-vie et l'équipe diocésaine pour trouver de nouvelles façons de témoigner, et a annoncé une Journée diocésaine de prière et de réparation pour les actes commis contre la vie le 23 octobre de chaque année, jour anniversaire de la loi de dépénalisation de l'avortement de 1967. Les prêtres sont invités à offrir une Messe pour le progrès des peuples, tout en portant les habits sacerdotaux violets de pénitence.
Le conseil municipal de Portsmouth a voté l'automne dernier pour interdire les veillées pro-vie à l'extérieur d'un établissement local pratiquant l'avortement. D'autres municipalités britanniques (ici, ici et ici) ont également proposé la mise en place de zones tampons.
Mgr Egan a également mentionné le 50e anniversaire de Humanae Vitae, l'encyclique historique du Saint Pape Paul VI réaffirmant l'enseignement catholique sur l'amour conjugal et la contraception artificielle. Selon lui cette encyclique était "prophétique".
« Elle réaffirme la doctrine de l'Église sur l'intégrité des rapports sexuels », écrit Mgr Egan, « réservés à l'union conjugale entre un homme et une femme, en tant qu'acte d'amour ouvert sur la vie ; ces deux aspects, ouverture sur la vie et sur l'amour, ne doivent pas être divisés ni séparés artificiellement. »
« Sinon, a averti le Pape, il y aurait des conséquences catastrophiques pour les personnes, les familles et la société », a-t-il ajouté. « Depuis toutes ces années, nous pouvons voir exactement ce qu'il voulait dire en constatant toutes ces relations familiales brisées, cette réduction de l'acte sexuel à une activité récréative, ces trafics d'êtres humains à travers la prostitution et la pornographie, la sexualisation des jeunes et l'explosion de comportements addictifs menant au désespoir, à la honte et à la culpabilité. »
Mgr Egan nous a invités à réfléchir sur les grâces liées à la planification familiale naturelle. Et il a recommandé de relire l'encyclique écologique Laudato Si du Pape François en parallèle à l'encyclique prophétique Humanae Vitae, recommandant également aux catholiques d'adopter un mode de vie naturel.
Mgr Egan a ouvert sa lettre adressée aux catholiques par un regard sur le sens de notre humanité et sur ce que signifie être enfant de Dieu.
« Il y a aujourd'hui dans la société une confusion et un conflit majeurs sur ce que signifie être humain, sur les relations humaines, la sexualité et l'amour, » a-t-il dit, « mais aussi, plus essentiel encore, sur l'éminente valeur et dignité de la vie humaine. Depuis la conception jusqu'à la mort naturelle. »
Il a poursuivi en déclarant que le Christ est notre modèle, et l'Évangile notre guide.
« En tant que catholiques, l'Évangile est toujours un guide sûr », a déclaré Mgr Egan. « Jésus-Christ est Dieu, Deum de Deo, mais comme l'affirme également le Credo, par Son incarnation [et son obéissance jusqu'à la Croix], le Nouvel Adam, l'Être humain parfait. »
« Il est notre modèle », a ajouté Mgr Egan. « Il est saisissant que nous, humains, corps et âme, vivions à l'intersection des deux réalités de la création, la réalité matérielle et la réalité spirituelle ! Cela devrait faire de nous un peuple qui respecte et défend la vie, un peuple de bonne volonté qui cultive la joie, un peuple qui promeut le caractère sacré de la vie dans toute sa belle diversité. »
Mgr Egan a également publié mercredi une déclaration condamnant ces propositions de "zones, aux abords des institutions pratiquant des avortements, où il deviendrait interdit de prier".
Dans ce document, il a déclaré que de telles zones tampons étaient « irrespectueuses envers les femmes vulnérables » et « contre leurs intérêts, injustes et inutiles. »
« L'avortement n'est pas un sujet moralement neutre, ni un tabou, » a affirmé Mgr Egan. « Cela peut causer à une mère des dommages psychologiques graves. »
« Ainsi, comment ceux qui parlent d'un "droit pour les femmes" ne reconnaissent-ils pas aussi le "droit pour les femmes de changer d'avis" ? » a-t-il demandé. « Ou leur droit de se voir proposer d'autres options parmi lesquelles choisir ? »
« En faisant taire les voix alternatives dans l'environnement des cliniques d'avortements, on limite la liberté de choix. En effet, la recherche montre que beaucoup de femmes ont été reconnaissantes pour le soutien de dernière minute qu'elles ont reçu [après s'être vues proposer une solution alternative]. »
Source : lifesitenews.com