Le terme "LGBT" ne devrait pas figurer dans les documents du Vatican


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Catégorie : Actualité du monde et de l'Eglise

Auteur : Mgr Chaput

Nombre de consultations : 777

CITÉ DU VATICAN, 4 octobre 2018 (LifeSiteNews) - L'archevêque de Philadelphie, Mgr Charles Chaput, a déclaré aujourd'hui au Pape François et aux membres du Synode des évêques que l'acronyme « LGBTQ » et autres expressions similaires ne devraient pas être utilisés dans le document de travail du synode des jeunes.

Source : lifesitenews.com

Traduction Pierre et les loups

Dans son intervention de ce 4 octobre au matin, dans la salle du Synode au Vatican (vous pouvez lire le texte intégral ci-dessous), Mgr Chaput a déclaré : « Un "catholique LGBTQ", cela n'existe pas, pas plus qu'un "catholique transgenre" ou un "catholique hétérosexuel", comme si nos appétits sexuels définissaient notre identité ; comme si ces désignations décrivaient des communautés distinctes ayant chacune une intégrité différente mais équivalente au sein de la véritable communauté ecclésiale, le corps de Jésus-Christ. »

« Cela n'a jamais été le cas dans la vie de l'Église et ça ne l'est pas davantage aujourd'hui, » a déclaré Mgr Chaput au Pape, aux cardinaux, aux évêques et aux jeunes réunis dans la salle synodale. « Il s'ensuit que le terme de "LGBTQ" et tout autre langage similaire ne doivent pas être utilisés dans les documents de l'Église, car en les utilisant nous laissons croire que ce sont de véritables groupes autonomes, et l'Église ne catégorise tout simplement pas les gens de cette manière. »

La déclaration de l'archevêque Chaput intervient trois jours seulement après que le cardinal Lorenzo Baldisseri, secrétaire général du Synode des Évêques, ait refusé de supprimer le terme « jeunes LGBT » du document de travail synodal (Instrumentum laboris).

Cette question est d'une grande importante car on craint de plus en plus que ce synode soit utilisé comme un moyen pour rendre acceptable le style de vie homosexuel au sein de l'Église. Cette préoccupation a été aggravée par le fait qu'une nouvelle Constitution apostolique structure du Synode des Évêques, publiée [le mardi 18 septembre 2018], a établi que le document final d'une réunion synodale, s'il était approuvé par le Pape, ferait partie du magistère ordinaire de l'Église. Cela pourrait impliquer implicitement que l'acronyme "LGBT" soit introduit dans le magistère papal de l'Église catholique romaine.

www.lifesitenews.com

Lors d'une conférence de presse au Vatican le 1er octobre 2018, LifeSiteNews a rappelé au cardinal Baldisseri qu'il avait initialement affirmé que l'expression "jeunes LGBT" était une citation tirée d'un document pré-synodal rédigé par des jeunes lors de leur rencontre avec le Pape et les organisateurs du Synode, du 19 au 24 mars 2018.

Nous avons dit à Baldisseri que nous avions examiné le document final rédigé par des jeunes et que l'acronyme "LGBT" n'apparaissait nulle part.

« Cela ne s'y trouve pas pas ? » répondit Baldisseri. « Non », lui avons-nous dit.

Ce correspondant [de chez LifeSiteNews] a donc demandé au cardinal Baldisseri s'il envisageait de retirer l'expression « jeunes LGBT » de l'Instrumentum Laboris afin d'éviter qu'elle soit insérée dans le document final et fasse désormais partie du Magistère de l'Église.

« Écoutez, je ne retire rien », a répondu le cardinal Baldisseri. « Les pères synodaux en discuteront article par article. Tous les textes (...) seront discutés. »

Le passage en question, que nous pouvons lire au paragraphe 197 de l'Instrumentum Laboris, dit ceci :

Des jeunes LGBT, par l'intermédiaire de diverses contributions parvenues à la Secrétairerie Générale du Synode, désirent « bénéficier d'une plus grande proximité » et expérimenter une plus grande attention de la part de l'Église, tandis que certaines [Conférences Épiscopales] s'interrogent sur ce qui peut être proposé « aux jeunes qui au lieu de former des couples hétérosexuels décident de constituer des couples homosexuels et, surtout, désirent être proches de l'Église ». (sic)

Le Saint-Siège n'avait jamais jusqu'ici utilisé l'acronyme "LGBT" dans un document du Vatican.

Des observateurs ont fait remarquer qu'en utilisant ce terme, on légitimerait dans les faits un acronyme inventé par les mouvements homosexuels et transgenres.

Les documents officiels du Vatican parlent plutôt des personnes “qui éprouvent une attirance sexuelle, exclusive ou prédominante, envers des personnes du même sexe.” (...) Le Catéchisme de l'Eglise catholique décrit l'homosexualité comme étant “objectivement désordonnée” et les actes d'homosexualité comme “intrinsèquement désordonnés” et “contraires à la loi naturelle.”

www.lifesitenews.com

Le Père James Martin, S.J. a rapidement réagi sur Twitter à la nouvelle de l'intervention du synode de Mgr Chaput :

Pourquoi devrions-nous utiliser les termes "LGBT" ou "LGBTQ" dans l'Église ? Parce que les gens ont le droit de se nommer et c'est le nom que beaucoup choisissent de se donner. Et des "catholiques LGBTQ" cela existe, tout comme des "catholiques transgenres". Ils sont membres du Corps du Christ. catholicherald.co.uk

—James Martin, S.J. (@JamesMartinSJ) 4 octobre 2018

Aucune mention spécifique de l'intervention de Mgr Chaput n'a été faite lors de la conférence de presse du synode, [le 4 octobre 2018].

Le Père Thomas Rosica, attaché de presse anglophone auprès du synode, qui s'est entretenu avec des journalistes après le briefing, n'a également fait aucune mention des remarques de Mgr Chaput.

Interrogé pour savoir si « l'homosexualité » et les « relations homosexuelles » faisaient partie des interventions synodales, le Père Rosica a répondu : « Pas en ces termes précisément, le problème a été soulevé, mais aucun problème n'y fut particulièrement dominant. »

Le Père Rosica a cependant confirmé que le problème des abus sexuels avait été évoqué lors de plusieurs interventions. « Le problème des abus sexuels a affecté de nombreux jeunes et ils veulent de notre part de la clarté, de la transparence et de l'authenticité. »

Vous trouverez ci-dessous, dans son intégralité, ce fameux texte de l'intervention de Mgr Chaput au Synode, qui semble avoir été passé sous silence lors de la conférence de presse du synode du 4 octobre :

***

INTERVENTION SYNODALE
Chapitre IV, paragraphes 51 à 63
+ Charles J. Chaput, O.F.M. Cap.
Archevêque de Philadelphie
4 octobre 2018

Frères,

J'ai été élu au conseil permanent du synode il y a trois ans. À l'époque, on m'a demandé, ainsi qu'à d'autres membres, de suggérer des thèmes pour ce synode. Mon conseil fut alors de nous concentrer sur le Psaume 8. Nous connaissons tous le texte :

A voir ton ciel, ouvrage de tes doigts, la lune et les étoiles que tu fixas, qu'est-ce que l'homme pour que tu penses à lui, le fils d'un homme, que tu en prennes souci ?

Qui nous sommes en tant que créatures, ce que cela signifie d'être humains, pourquoi devrions-nous imaginer avoir une dignité particulière — ce sont les questions chroniques qui se cachent derrière toutes nos angoisses et nos conflits. Et l'on ne trouvera la réponse à toutes ces questions ni dans les idéologies ni dans les sciences sociales, mais uniquement dans la personne de Jésus-Christ, rédempteur de l'homme. Ce qui bien sûr signifie que nous devons chercher à comprendre, au niveau le plus profond, pourquoi nous avons, en tout premier lieu, besoin d'être rachetés.

Si nous manque la confiance d'annoncer Jésus-Christ à toutes les générations, sans hésitation ni excuses, en particulier aux jeunes, alors l'Église n'est rien de plus qu'un autre pourvoyeur de piétés éthiques dont le monde n'a pas besoin.

A cette lumière, je lis avec un vif intérêt le chapitre IV de l'instrumentum laboris, paragraphes 51 à 63. Le chapitre décrit avec précision les défis anthropologiques et culturels auxquels sont confrontés nos jeunes. En fait, la description des problèmes d'aujourd'hui et l'accent mis sur la nécessité d'accompagner les jeunes dans la résolution de ces problèmes sont globalement les points forts de l'instrumentum. Mais je crois que le paragraphe 51 est trompeur quand il parle des jeunes comme des « sentinelles et révélateurs de toutes les époques. » Il s'agit d'une fausse flatterie qui masque la perte de confiance des adultes dans la beauté et la puissance perpétuelles des croyances que nous avons reçues.

En réalité, les jeunes sont trop souvent les produits de notre temps, façonnés en partie par les paroles, l'amour, la confiance et le témoignage de leurs parents et de leurs enseignants, mais de façon plus notable aujourd'hui, par une culture à la fois profondément séduisante et essentiellement athée.

Les aînés de la communauté chrétienne ont pour tâche de transmettre la vérité inaltérée de l'Évangile siècle après siècle, sans compromis ni déformation. Pourtant, trop souvent, dans ma génération, aussi bien les chefs de l'Église que les pères et mères de familles ont renoncé, à la fois par ignorance, lâcheté et paresse, à cette responsabilité de former les jeunes à vivre la foi et la transmettre ensuite aux générations futures. Façonner de jeunes vies est un travail difficile face à une culture hostile. La crise des abus sexuels perpétrés par le clergé est précisément le résultat de la complaisance envers soi-même et de la confusion introduites dans l'Église aujourd'hui, y compris parmi ceux ayant pour devoir d'enseigner et de diriger. Et les mineurs — nos jeunes — en ont payé le prix.

Pour finir, ce que l'Église considère comme vrai à propos de la sexualité humaine n'est pas une pierre d'achoppement. C'est le seul véritable chemin vers la joie et la plénitude. Un « catholique LGBTQ », cela n'existe pas, pas plus qu'un « catholique transgenre » ou un « catholique hétérosexuel », comme si nos appétits sexuels définissaient notre identité ; comme si ces désignations décrivaient des communautés distinctes ayant chacune une intégrité différente mais équivalente au sein de la véritable communauté ecclésiale, le corps de Jésus-Christ. Cela n'a jamais été ainsi dans la vie de l'Église et ça ne l'est pas davantage aujourd'hui. Il s'ensuit que le terme de "LGBTQ" et tout autre langage similaire ne doivent pas être utilisés dans les documents de l'Église, car en les utilisant nous laissons croire que ce sont de véritables groupes autonomes, et l'Église ne catégorise tout simplement pas les gens de cette manière.

Expliquer pourquoi l'enseignement catholique sur la sexualité humaine est vrai, et pourquoi il est ennoblissant et miséricordieux, semble crucial dans toute discussion relative aux questions d'ordre anthropologique. Pourtant, [cet enseignement] est malheureusement absent, aussi bien de ce chapitre que du document dans son ensemble. J'espère que les pères synodaux pourront y remédier.

Lettre de saint Paul apôtre aux Galates

Frères,
je m'étonne que vous abandonniez si vite celui qui vous a appelés par la grâce du Christ, et que vous passiez à un Évangile différent.

(...) il y a (...) des gens qui jettent le trouble parmi vous et qui veulent changer l'Évangile du Christ. Pourtant, si nous-mêmes, ou si un ange du ciel vous annonçait un Évangile différent de celui que nous vous avons annoncé, qu'il soit anathème ! Nous l'avons déjà dit, et je le répète encore : si quelqu'un vous annonce un Évangile différent de celui que vous avez reçu, qu'il soit anathème !

Maintenant, est-ce par des hommes ou par Dieu que je veux me faire approuver ? Est-ce donc à des hommes que je cherche à plaire ? Si j'en étais encore à plaire à des hommes, je ne serais pas serviteur du Christ. Frères, je tiens à ce que vous le sachiez, l'Évangile que j'ai proclamé n'est pas une invention humaine. Ce n'est pas non plus d'un homme que je l'ai reçu ou appris, mais par révélation de Jésus Christ.

Ga 1, 6-12

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Commentaire laissé par Simon le

Bonjour Patrice,

Par rapport à votre commentaire il est certains que du fait du péché originel la nature est profondément blessée et il peut en résulter de nombreuses anomalies génétiques. Mais l'humanité qui ne croit plus au péché (originel) refuse de se tourner vers Dieu pour trouver la guérison...

Ce que je dénonce par contre avec force c'est cette volonté de prétendre auprès des jeunes, dans les écoles (ma soeur qui est institutrice à Bruxelles peut en témoigner) et dans les plannings familiaux que le sexe n'est plus une donnée biologique mais culturelle, que c'est une "réalité fluide" qui peut être changée comme on change de vêtement. Demain matin je peux donc me considérer comme une fille et le lendemain comme un garçon et "c'est tout à fait normal". Voilà ce contre quoi l'Eglise se bat !

Il est curieux que de plus en plus de jeunes aujourd'hui se sentent mal dans leur peau et ont le sentiment d'appartenir à l'autre sexe. Il y en a réellement de plus en plus et la société cherche à leur faire croire que c'est tout à fait normal et on les y encourage. La réponse ne peut être que spirituelle. Il a un ennemi ancestral qui cherche à tromper l'homme pour l'éloigner de plus en plus du dessein de Son Créateur. Le monde n'a jamais été à ce point plongé dans les ténèbres. La question est de savoir jusqu'où tout cela va aller et quand est ce que Dieu y mettra un terme.... Souvent dans l'histoire malheureusement Dieu a laissé la liberté de l'homme aller jusqu'à ses plus terribles limites (c'est le drame de notre liberté) car ce n'est qu'alors que l'homme réalise ses erreurs et revient vers son Créateur.

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Commentaire laissé par P.M. le

../.. « Le Catéchisme de l'Eglise catholique décrit l'homosexualité comme étant “objectivement désordonnée” et les actes d'homosexualité comme “intrinsèquement désordonnés” et “contraires à la loi naturelle.”../..

J’apprend la position de l’église sur ces sujet. Cela me réconforte.

Je le conçois et souscrit tout a fait .. Mais..

A mon sens, le problème de la dysphorie sexuelle est quelques peu à part. Des leur plus jeune âge, parfois des 5 ou 6 ans, des enfants ont la nette impression que leur corps ne correspond pas a l’image qu’il en ont dans une glace. Pour les plus vieux ils ressentent que ce corps « ne leur appartient pas ».

Le sujet de la dysphorie sexuelle m’a parfois interpelé. J’ai un doute.

Bien qu'il n'y ait aucune recherche que je puisse mettre en avant sur ce sujet certains article font état du fait « ../.. que des mâles ou des femelles exposés à la progestérone en utérus ou d'autres médicaments estrogenic, tels que le diethylstilbestrol (DES) peut avoir un risque augmenté de dysphoria de genre../.. »

Personnellement je pense qu’il pourrait y avoir des anomalies chromosomiques qui peuvent mener au dysphoria de genre, bien que je ne trouve aucun texte sérieux sur ce sujet.

Toutefois si vraiment cette particularité était du a un tel problème, alors il faut les différencier clairement. Un tel accident n’est pas de la volonté de l’être naissant qui le subit. Ce serait en sorte un/e victime de ce monde pollué, sali et perverti ou nous vivons.

L’église ne devrait-elle pas les accepter sans préjuger ?

Cordialement

Patrice M.

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