Le nouveau Printemps de la Création


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Catégorie : L'Ère de Paix et la Vie dans la Divine Volonté

Auteur : Mark Mallett

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La « culture de mort », cette grande dépopulation et l'empoisonnement planétaire, ne constitueront pas le dernier mot. Les ravages provoqués par l'homme à la planète ne mettront pas un terme à la civilisation humaine. En effet, ni le Nouveau ni l'Ancien Testaments ne nous disent que la fin du monde viendra après le règne et l'influence universelle de la « Bête ». Ils annoncent au contraire une rénovation divine de la terre, lorsqu'un certain temps de paix et de justice sera accordé au monde. Alors, « la connaissance du Seigneur » se propagera d'un océan à l'autre (cf. Is 11, 4-9 ; Jr 31: 1-6 ; Ez 36: 10-11 ; Mi 4: 1-7 ; Za 9: 10 ; Mt 24: 14 ; Ap 20: 4).

La terre entière se souviendra et reviendra vers le Seigneur, chaque famille de nations se prosternera devant lui.

Ps 21 (22) : 28

La future Ère de Paix, d'après les Saintes Écritures et certains mystiques catholiques, tels que Luisa Piccarreta, Marthe Robin et la Bienheureuse Conchita — sans oublier les papes eux-mêmes — sera un âge où règnera la perfection de l'amour et de la sainteté, lorsque toutes les nations se soumettront [au Règne universel du Christ] (lire The Popes and the Dawning Era). Mais que pouvons-nous dire au sujet de la dimension physique de cette ère, si l'on prend en compte le fait que, d'après les Écritures, la terre aura subi de grandes convulsions et de terribles destructions ?

Osons-nous espérer en une telle Ère de Paix ?

Bénédictions spirituelles

Après le règne de la Bête et de l'Antéchrist, [1] saint Jean nous parle d'un règne du Christ dans Ses saints d'une durée [symbolique] de « mille ans ». C'est ce à quoi les Pères de l'Église (appelés ainsi parce qu'ils vécurent dans les premiers siècles et furent donc très proches de l'époque des Apôtres, lorsque la Sainte Tradition n'en était encore qu'à ses premiers bourgeonnements) faisaient référence quand ils parlaient du « Jour du Seigneur ». (Lire Faustine, et le Jour du Seigneur et La résurrection de l'Église)

Les Pères de l'Église ont développé leur réflexion au sujet de cette Ère de Paix en expliquant qu'il s'agira essentiellement d'une période de renouveau spirituel ou « repos du sabbat » pour le peuple de Dieu, qui serait précédée d'un jugement : [2]

Alors j'ai vu un ange qui descendait du ciel ; il tenait à la main la clé de l'abîme et une énorme chaîne. Il s'empara du Dragon, le serpent des origines, qui est le Diable, le Satan, et il l'enchaîna pour une durée de mille ans. Il le précipita dans l'abîme, qu'il referma sur lui ; puis il mit les scellés pour que le Dragon n'égare plus les nations, jusqu'à ce que les mille ans arrivent à leur terme. Après cela, il faut qu'il soit relâché pour un peu de temps. Puis... je vis les âmes de ceux qui ont été décapités à cause du témoignage pour Jésus, et à cause de la parole de Dieu, eux qui ne se sont pas prosternés devant la Bête et son image, et qui n'ont pas reçu sa marque sur le front ou sur la main. Ils revinrent à la vie, et ils régnèrent avec le Christ pendant mille ans. Le reste des morts ne revint pas à la vie tant que les mille ans ne furent pas arrivés à leur terme. Telle est la première résurrection. Heureux et saints, ceux qui ont part à la première résurrection ! Sur eux, la seconde mort n'a pas de pouvoir : ils seront prêtres de Dieu et du Christ, et régneront avec lui pendant les mille ans.

Ap 20: 1-6 (ajout)

Ceux qui, sur base de ces paroles [Ap 20: 1-6], ont cru que la première résurrection serait corporelle, ont surtout adopté cette opinion en raison du nombre de mille ans, comme s'il s'agissait pour les saints de jouir d'une sorte de repos du sabbat pendant cette période ; un saint temps de plaisirs après les labeurs que l'homme aura souffert pendant six mille ans depuis qu'il fut créé ... (et) il devrait s'ensuivre, au terme de ces six mille ans — qui seraient comme six jours — une sorte de sabbat qui correspondrait au septième jour, c'est-à-dire les derniers mille ans... Et cette opinion serait jusqu'à un certain point admissible, s'il s'agissait de croire que la félicité dont jouiront les saints, durant ce sabbat, sera d'ordre spirituel et consécutive à la présence de Dieu...

— Saint Augustin d'Hippone (354-430 après JC, Docteur de l'Église), De Civitate Dei (La cité de Dieu), Livre. XX, Ch. 7

Il est important de noter que l'Église a très rapidement rejeté une certaine hérésie connue sous le nom de « millénarisme » par laquelle certains commencèrent à interpréter la vision de saint Jean comme impliquant que le Christ reviendrait pour régner physiquement sur terre au milieu de banquets et de festins charnels. Cependant l'Église a toujours rejeté et condamné de telles croyances : [3]

Cette imposture antichristique se dessine déjà dans le monde chaque fois que l'on prétend accomplir dans l'histoire l'espérance messianique qui ne peut s'achever qu'au-delà d'elle à travers le jugement eschatologique : même sous sa forme mitigée, l'Église a rejeté cette falsification du Royaume à venir sous le nom de millénarisme, surtout sous la forme politique d'un messianisme sécularisé.

Catéchisme de l'Église catholique (CEC), n° 676

Ce que l'Église n'a pas rejeté, c'est l'édification d'une « civilisation de l'amour » appelée à s'étendre jusqu'aux extrémités de la terre ; une nouvelle civilisation soutenue et maintenue dans l'amour divin par la présence sacramentelle de Jésus :

Une nouvelle ère où l'amour n'est pas avide et égoïste, mais pur, fidèle et sincèrement libre, ouvert aux autres, respectueux de leur dignité, cherchant leur bien et rayonnant la joie et la beauté. Une nouvelle ère où l'espérance nous libère de la superficialité, de l'apathie et de l'égoïsme qui mortifient nos âmes et enveniment les relations humaines.

— PAPE BENOÎT XVI, Homélie, Journée mondiale de la jeunesse, Sydney, Australie, 20 juillet 2008 ; Vatican.va

Faire advenir cette ère d'amour est, en fait, notre mission prophétique à vous et moi :

En évangélisant sans cesse les hommes, l'Église travaille à ce qu'ils puissent "[insuffler l'esprit chrétien dans] les mentalités et les mœurs, les lois et les structures de la communauté où ils vivent". Le devoir social des chrétiens est de respecter et d'éveiller en chaque homme l'amour du vrai et du bien. Il leur demande de faire connaître le culte de l'unique vraie religion qui subsiste dans l'Église catholique et apostolique. Les chrétiens sont appelés à être la lumière du monde. L'Église manifeste ainsi la royauté du Christ sur toute la création et en particulier sur les sociétés humaines.

CEC, n° 2105, (cf. Jean 13: 34 ; Mt 28: 19-20)

Fondamentalement, notre mission est de coopérer à l'établissement du règne spirituel du Christ et de Son royaume dans le monde entier « jusqu'à ce qu'il revienne ». [4] Le Pape Benoît XI ajoute ainsi :

Chers jeunes amis, le Seigneur vous demande d'être des prophètes de cette nouvelle ère...

— PAPE BENOÎT XVI, Homélie, Journée mondiale de la jeunesse, Sydney, Australie, 20 juillet 2008 ; Vatican.va

Mais une telle Ère de Paix aura-t-elle une dimension uniquement spirituelle, ou produira-t-elle des effets dans la nature elle-même ?

La divine Rédemption englobe toute la création

De toute évidence, Dieu aurait pu créer Adam et Eve sans le reste de la création. Je veux dire, ils auraient pu exister en tant qu'esprits libres évoluant dans un état de pur amour [qui se suffirait à lui-même]. Cependant, dans Son infinie sagesse, Dieu a voulu communiquer et exprimer quelque chose de Sa bonté, de Sa beauté et de Son amour à travers la création.

La création est le fondement de "tous les desseins salvifiques de Dieu"... Dieu avait en vue la gloire de la nouvelle création dans le Christ.

CEC, n° 280

Mais la création n'est pas sortie tout achevée des mains du Créateur. L'univers est « dans un état de cheminement » orienté vers une ultime perfection encore à atteindre. [5] C'est là que l'humanité entre en jeu :

Aux hommes, Dieu accorde même de pouvoir participer librement à sa providence en leur confiant la responsabilité de "soumettre" la terre et de la dominer. Dieu donne ainsi aux hommes d'être causes intelligentes et libres pour compléter l'œuvre de la Création, et en parfaire l'harmonie pour leur bien et celui de leur prochains.

— CEC, n° 307

Et ainsi, le destin de la création est inextricablement lié à celui de l'homme. La liberté de l'homme, et par extension celle de la création, fut acquise sur la Croix. Jésus est devenu le « premier-né de toute créature » [6] ou pourrait-on dire, le premier-né d'une création nouvelle ou restaurée. Sa mort et Sa Résurrection constituent le modèle et le chemin permettant à l'ensemble de la création de naître à une vie nouvelle. C'est pourquoi les lectures de la veillée pascale commencent par le récit de la création.

... dans l'œuvre du salut, le Christ libère la création du péché et de la mort pour la consacrer de nouveau et la faire retourner au Père, pour sa Gloire.

CEC, n° 2637

Dans le Christ ressuscité, toute la création s'élève à une nouvelle vie.

— PAPE SAINT JEAN-PAUL II, Message Urbi et Orbi, dimanche de Pâques, 15 avril 2001

Mais encore une fois, cette espérance n'a pu être conçue que par la Croix. Il reste à l'humanité et à l'ensemble de la création à vivre leur pleine libération, à travers une « nouvelle naissance ». Comme l'exprime le Père Walter Ciszek :

L'acte rédempteur du Christ n'a pas restauré par lui-même toutes choses, il a simplement rendu possible l'œuvre de la rédemption, il a initié notre rédemption. Tout comme l'ensemble de l'humanité partage la désobéissance d'Adam, tous les hommes doivent participer à l'obéissance du Christ à la volonté du Père. La rédemption ne sera achevée que lorsque tous les hommes partageront Son obéissance.

He Leadeth Me, p. 116-117 ; cité dans The Splendor of Creation, Père Joseph Iannuzzi, p. 259

Ainsi, c'est précisément cette « participation » à l'obéissance du Christ à laquelle aspire le reste de la création — la Vie dans la Divine Volonté dont est revêtue l'Épouse du Christ [7] et qui la prépare pour l'ultime retour de Son Seigneur :

En effet, la création attend avec impatience la révélation des fils de Dieu. Car la création a été soumise au pouvoir du néant, non pas de son plein gré, mais à cause de celui qui l'a livrée à ce pouvoir. Pourtant, elle a gardé l'espérance d'être, elle aussi, libérée de l'esclavage de la dégradation, pour connaître la liberté de la gloire donnée aux enfants de Dieu. Nous le savons bien, la création tout entière gémit, elle passe par les douleurs d'un enfantement qui dure encore.

Rm 8: 19-22

En utilisant la métaphore des « douleurs de l'enfantement », saint Paul lie le renouvellement de la création à l'enfantement des « enfants de Dieu ». Saint Jean entrevoit cette future naissance de « l'ensemble du corps du Christ » — Juifs et païens, un seul troupeau conduit par un unique Berger — dans une vision de la « femme revêtue du soleil » qui souffre dans les douleurs d'un enfantement, gémissant tandis qu'elle met au monde un « enfant mâle » [8]

Cette Femme représente Marie, la Mère du Rédempteur, mais elle représente dans le même temps toute l'Eglise, le Peuple de Dieu de tous les temps, l'Eglise qui, à toutes les époques, avec une grande douleur, donne toujours à nouveau le jour au Christ.

— Benoît XVI, Audience générale, Castel Gondolfo, Italie, 23 août 2006 ; Vatican.va

Jésus a également utilisé cette analogie de l'enfantement pour décrire la fin de cet âge et les convulsions qui se produiraient, non seulement spirituellement, mais physiquement :

... il y aura, en divers lieux, des famines et des tremblements de terre. Or tout cela n'est que le commencement des douleurs de l'enfantement.

Mt 24: 6-8

La naissance de cet « enfant mâle », selon saint Jean, trouve son point culminant dans ce qu'il appelle une « première résurrection » [9] après la destruction de la « Bête ». Il ne s'agit pas de la fin du monde, mais d'une période de paix :

Pour moi et pour les Chrétiens de foi orthodoxe [conforme à la doctrine et à la révélation divinement révélée], nous savons qu'il y aura une résurrection de la chair, suivie d'une période de mille ans dans une cité de Jérusalem rebâtie, embellie et agrandie, comme cela fut annoncé par Ezéchiel, Isaïe, et d'autres prophètes... Un homme parmi nous, nommé Jean, l'un des Apôtres du Christ nous annonce, parmi les choses qui lui furent révélées, que ceux qui auront mis leur foi dans le Christ passeront mille ans à Jérusalem, et qu'ensuite auront lieu la résurrection et le jugement universels et éternels.

— Saint Justin de Naplouse, Dialogue avec Tryphon, Ch. 80-81 (LXXXI), Les Pères de l'Église, héritage chrétien

Si tel est le cas, la création ne connaîtra-t-elle pas elle aussi une forme de résurrection ?

La Nouvelle Pentecôte

Nous prions dans l'Église :

Viens, Esprit Saint, remplis le cœur de tes fidèles et allume en eux le feu de ton amour.
V/ Envois ton Esprit, et tout sera créé.
R/ Et Tu renouvelleras la face de la terre.

Si l'ère de paix promise sera celle de l'Amour [10], alors elle adviendra par suite de l'effusion de la troisième Personne de la Sainte Trinité, que l'Écriture identifie à « l'amour de Dieu » : [11]

... l'espérance ne déçoit pas, puisque l'amour de Dieu a été répandu dans nos cœurs par l'Esprit Saint qui nous a été donné.

Rm 5: 5

Le temps est venu d'exalter l'Esprit Saint dans le monde... Je désire que cette dernière époque soit consacrée d'une façon très spéciale au Saint Esprit... C'est Son tour, c'est Son époque, c'est le triomphe de l'amour dans Mon Église, dans tout l'univers.

— Jésus à la vénérable Conchita Cabrera de Armida, Conchita Marie Michel Philipon, p. 195-196

Le Triomphe du Cœur Immaculé de Marie (la « Femme revêtue du soleil ») inaugurera cette « nouvelle Pentecôte ». Autrement dit, les douleurs de l'enfantement auront aussi pour effet de renouveler toute la création :

La création, renouvelée et libérée, produira une abondance de nourriture de toutes espèces, grâce à la rosée du ciel et à la fertilité de la terre.

— Saint Irénée de Lyon, Père de l'Église (140-202 après JC) ; Adversus Haereses - Contre les hérésies

Une nouvelle création

Le Livre d'Isaïe est en lui-même une puissante prophétie qui annonce la venue d'un Messie qui libérera Son peuple. Le prophète nous donne une vision d'un mystère qui doit s'accomplir en plusieurs étapes successives, à travers plusieurs générations et plusieurs époques, et incluant l'éternité. La vision d'Isaïe fait également référence à un futur temps de paix — de « nouveaux cieux et une nouvelle terre » devant s'établir dans les limites du temps.

Maintenant, gardons à l'esprit que les écrivains de l'Ancien Testament utilisaient fréquemment des mot et expressions à fortes connotations métaphoriques et allégoriques, sans oublier leur propre langage pour décrire l'Ère de Paix. Par exemple, lorsque Dieu parle d'une « terre où ruissèlent le lait et le miel », cela fait référence à une terre de prospérité, non pas des ruisseaux de lait et de miel au sens littéral. Les Pères de l'Église ont également cité et repris l'usage de ce langage figuratif, ce qui explique que certains les ont accusés de millénarisme. Mais si l'on applique l'herméneutique biblique appropriée, nous pouvons reconnaître qu'ils décrivent de façon allégorique une période de prospérité spirituelle.

Ils ont vu dans la prophétie d'Isaïe une future Ère de Paix, les fameux « mille ans » de règne des saints tels que décrits au chapitre 20 de l'Apocalypse :

Écoutez ce que dit Isaïe sur ce règne de mille ans : « Car il y aura un nouveau ciel et une nouvelle terre, et l'on ne se souviendra plus de l'ancien monde, il ne reviendra plus à l'esprit, mais ils seront dans la joie et exulteront pour ces choses que je crée... (cf. Is 65: 17-18) Là, plus de nourrisson emporté en quelques jours, ni d'homme qui ne parvienne au bout de sa vieillesse ; le plus jeune mourra centenaire... (Is 65: 20) Les jours de mon peuple égaleront les jours des plus grands arbres, et mes élus jouiront des ouvrages de leurs mains. Ils ne se fatigueront pas pour rien, et n'enfanteront plus dans la souffrance ; car ils sont la descendance des bénis du Seigneur, eux et leur postérité. » (cf. Is 65: 22-23)

— Saint Justin de Naplouse, Dialogue avec Tryphon, Ch. 81 (LXXXI), Les Pères de l'Église, héritage chrétien ; cf. Is 54: 1 et chapitres 65-66

Les Pères de l'Église avaient compris que la période de mille ans impliquerait une sorte de renouvellement de la création qui serait un signe précurseur et une anticipation des nouveaux cieux et de la nouvelle terre qui viendront après le Jugement dernier (cf. Ap 21: 1).

La terre sera d'une grande fécondité et produira d'elle-même une grande abondance de fruits ; le miel coulera des plus durs rochers ; on verra couler des ruisseaux de vin et des fleuves de lait ; enfin la nature et tout l'univers exulteront, étant enfin libérés de la domination du mal et de l'impiété, de la culpabilité et de l'erreur.

— Caecilius Firmianus Lactantius, Les Institutions Divines

La terre, étourdie par la destruction provoquée par la « Bête », sera régénérée :

... au jour où le Seigneur pansera les plaies de son peuple et guérira ses meurtrissures.

Is 30: 26

Il conviendra dès lors que la création elle-même, après avoir été restaurée dans sa condition originelle, soit sans restrictions soumise à la domination des justes... Et que de même, lorsque la création aura été restaurée, toutes les bêtes sauvages obéissent et soient soumises à l'homme, et qu'elles reviennent à la nourriture originellement donnée par Dieu... c'est-à-dire, les fruits de la terre.

— Saint Irénée de Lyon, Père de l'Église (140-202 après JC) ; Adversus Haereses - Contre les hérésies

Et pourtant, cette période temporelle continuera à être dépendante des cycles naturels du temps, puisque l'Église — et à travers elle le monde — ne sera rendue parfaite qu'après le retour glorieux du Christ à la fin des temps : [12]

Tant que la terre durera, semailles et moissons, froidure et chaleur, été et hiver, jour et nuit jamais ne cesseront.

Gn 8: 22

Mais cela n'exclut pas l'établissement d'un royaume spirituel et temporel sur la terre. La planète subira par ailleurs d'extraordinaires changements, comme nous le disent l'Écriture et la Sainte Tradition :

... au jour d'un grand carnage, quand s'écrouleront les forteresses... la lumière de la lune sera comme la lumière du soleil, et la lumière du soleil sera sept fois plus forte, comme la lumière de sept jours.

Is 30: 25

Le soleil deviendra sept fois plus lumineux qu'il ne l'est actuellement.

— Caecilius Firmianus Lactantius, Les Institutions Divines

Le miracle du soleil à Fatima préfigurait-il certains changements au niveau de l'orbite ou de la rotation de la terre, ou bien un quelconqu'autre événement cosmique qui constituerait à la fois un châtiment et un moyen de purifier la création ? [13]

Il se dresse et fait trembler la terre, son regard fait frémir les nations. Alors les monts éternels se disloquent, les collines ancestrales s'effondrent...

Ha 3: 6

L'homme et la création, purifiés et renouvelés

Dans son encyclique, E Supremi le Pape Pie X écrit : « cette monstrueuse et détestable iniquité propre au temps où nous vivons [consiste en] la substitution de l'homme à Dieu... » En effet, dans son orgueil, l'homme s'est construit une nouvelle tour de Babel. Il cherche à atteindre les cieux pour s'emparer d'un pouvoir qui n'appartient qu'à Dieu : celui d'altérer les fondements mêmes de la vie — de modifier les codes génétiques de la création, telle qu'elle fut conçue et ordonnée par la divine Sagesse. Cela, et l'avidité, ont rendu les gémissements de la création presque insupportables. [14]

Ah ! ma fille, les créatures se précipitent toujours plus dans le mal. Que de machinations elles ruminent et de ruines elles préparent ! Elles iront jusqu'à épuiser le mal lui-même. Mais, pendant qu'elles poursuivront ainsi leur chemin, je poursuivrai le Mien dans l'accomplissement de Mon Fiat Voluntas Tua (“Que Ta Volonté soit faite”) de sorte que Ma volonté règne sur terre — mais d'une manière complètement nouvelle. Oh ! oui ! je vais confondre l'homme par l'Amour ! Quant à toi, sois attentive. Je te veux avec Moi pour préparer cette céleste et divine ère d'Amour...

— Jésus à la servante de Dieu, Luisa Piccarreta, Manuscrits, 8 février 1921 ; extrait de The Splendor of Creation, par le Rév. Joseph Iannuzzi, p. 80, avec la permission de l'archevêque de Trani, superviseur des écrits de Piccarreta, qui en 2010, a reçu l'approbation théologique des théologiens du Vatican.

En effet, dans la future Ère d'Amour, la création sera renouvelée, en partie, en retrouvant une attitude d'humilité vis-à-vis de Dieu et de l'ordre physique.

L'humilité de Dieu est le ciel. Et si nous entrons dans cette humilité, alors, nous touchons le ciel. Alors, la terre aussi est renouvelée...

— PAPE BENOÎT XVI, Message de Noël, 24 décembre 2007

Heureux les doux, car ils recevront la terre en héritage.

Mt 5: 5 ; cf. Ps 36 (37)

L'amour, qui s'exprime dans l'obéissance à la volonté de Dieu, participera au renouvellement et à la guérison de la création, en coopération avec la puissance créatrice du Saint Esprit. L'humilité du Peuple de Dieu dans l'ère future sera configurée à celle de la Sainte Vierge Marie, ce qui produira un profond impact sur le monde. Ce sera le fruit du Triomphe de son Cœur Immaculé qu'elle a promis à Fatima : un « certain temps de paix » qui résonnera à travers l'ensemble de la création.

On dira : “Ce pays qui était désolé est devenu comme un jardin d'Éden...”

Ézéchiel 36: 35

Oui, un miracle a été promis à Fatima, le plus grand miracle de l'histoire de l'humanité, après la Résurrection. Et ce miracle sera une ère de paix qui n'a jamais vraiment été accordée auparavant au monde.

— Cardinal Mario Luigi Ciappi, théologien pontifical de Pie XII, Jean XXIII, Paul VI, Jean-Paul Ier et Jean-Paul II, 9 octobre 1994 ; Family Catechism (9 septembre 1993), p. 35

Longévité

Par exemple, les Pères de l'Église ont enseigné que l'un des fruits de cette paix sera la longévité :

... les jours de mon peuple seront comme les jours d'un arbre, et mes élus jouiront des ouvrages de leurs mains. Ils ne se fatigueront pas pour rien, ils n'auront pas des enfants [pour les voir subir le malheur], car ils sont la descendance des bénis du Seigneur, eux et leur postérité.

Is 65: 22-23

... il n'y aura plus d'homme frappé d'une mort prématurée, ni de vieillard qui n'accomplisse pas son temps ; car le jeune homme aura cent ans...

— Saint Irénée de Lyon, Père de l'Église (140-202 après JC) ; Adversus Haereses - Contre les hérésies ; cf. Is 65: 20

Ceux qui vivront en ce temps-là ne mourront point ; mais ils enfanteront pendant ces mille ans une multitude infinie, et leur descendance sera sainte et bien-aimée de Dieu.

— Caecilius Firmianus Lactantius, Les Institutions Divines

Sur vous, je multiplierai population et bétail ; ils se multiplieront et seront féconds. Je vous rendrai aussi peuplées qu'auparavant, je serai plus généreux envers vous qu'autrefois. Alors vous saurez que Je suis le Seigneur.

Ez 36:11; cf. Zac 10: 8

Paix

Après que Dieu eut purifié la terre par les eaux du Déluge au temps de Noé, une conséquence temporaire du péché originel demeura dans la nature en raison de la perte de l'union de l'homme avec la Divine Volonté : une tension entre l'homme et les bêtes sauvages.

Vous serez la crainte et la terreur de tous les animaux de la terre, de tous les oiseaux du ciel, de tout ce qui va et vient sur le sol, et de tous les poissons de la mer : ils sont livrés entre vos mains.

Gn 9: 2

Mais d'après Isaïe, l'homme et l'animal connaîtront une trêve temporaire l'un envers l'autre, alors que l'Évangile se répandra jusqu'aux extrémités de la terre :

Le loup habitera avec l'agneau, le léopard se couchera près du chevreau, le veau et le lionceau seront nourris ensemble, un petit garçon les conduira. La vache et l'ourse auront même pâture, leurs petits auront même gîte. Le lion, comme le bœuf, mangera du fourrage. Le nourrisson s'amusera sur le nid du cobra ; sur le trou de la vipère, l'enfant étendra la main. Il n'y aura plus de mal ni de corruption sur toute ma montagne sainte ; car la connaissance du Seigneur remplira le pays comme les eaux recouvrent le fond de la mer.

Isaïe 11: 6-9

Et tous les animaux, usant de cette nourriture qu'ils recevront de la terre, vivront en paix et en harmonie les uns avec les autres, pleinement soumis et au service des hommes.

— Saint Irénée de Lyon, Père de l'Église (140-202 après JC) ; Adversus Haereses

Ainsi se dessine la pleine réalisation du projet originel du Créateur : celui d'une création où Dieu et l'homme, l'homme et la femme, l'humanité et la nature sont en harmonie, en dialogue, en communion. Ce projet, bouleversé par le péché, est repris d'une manière plus admirable encore par le Christ qui le met en oeuvre mystérieusement mais efficacement dans la réalité présente, dans l'attente de le mener à son achèvement.

— PAPE SAINT JEAN-PAUL II, Audience générale, 14 février 2001 ; la-croix.com

Vie simplifiée

Les infrastructures [usines, centrales nucléaires, etc.], simplifiées ou détruites avant l'Ère de Paix, auront pour effet que l'homme se tournera à nouveau vers l'agriculture comme principal moyen de subsistance :

Mon peuple bâtira des maisons et les habitera ; il plantera des vignes, en mangera le fruit, et en boira le vin... et les œuvres de leurs mains seront démultipliées. Mes élus ne travailleront pas en vain.

— Saint Justin de Naplouse, Dialogue avec Tryphon (cf. Is 65: 21-23, Am 9: 14)

Avec Satan enchaîné dans l'abîme pendant les « mille ans », [15] la création jouira d'un certain temps de « repos » :

A la fin des six mille ans toute injustice sera abolie, et la justice règnera mille ans sur terre ; et l'univers jouira d'un repos et d'une tranquillité parfaits, après le douloureux travail d'enfantement que le monde aura si longtemps enduré... Pendant tout ce temps, les bêtes les plus féroces ne se nourriront plus de sang ; les rapaces ne fondront plus sur leur proie ; tous les animaux seront doux et paisibles.

— Caecilius Firmianus Lactantius, Les Institutions Divines

Ainsi, un repos sabbatique doit encore advenir pour le peuple de Dieu.

Hébreux 4: 9

Vers la fin de l'ère

Cette « tranquillité et ce repos » viendront en grande partie parce que l'iniquité aura été abolie par suite d'un châtiment et, une fois encore, de l'enchaînement des forces du mal pendant les « mille ans » dans l'attente d'être à nouveau libérées. [16] Isaïe et saint Jean le décrivent ainsi :

Ce jour-là, il arrivera que le Seigneur viendra sévir là-haut, contre l'armée d'en haut [les mauvais anges], et sur la terre contre les rois de la terre. Ils seront entassés, enchaînés dans un cachot, prisonniers d'une prison. Après de nombreux jours, on sévira contre eux...

Isaïe 24: 21-22

Il s'empara du Dragon, le serpent des origines, qui est le Diable, le Satan, et il l'enchaîna pour une durée de mille ans. Il le précipita dans l'abîme, qu'il referma sur lui ; puis il mit les scellés pour que le Dragon n'égare plus les nations, jusqu'à ce que les mille ans arrivent à leur terme.

Ap 20: 2-3

Et pourtant, pendant cette période de « mille ans », l'homme conservera la liberté de choisir entre le bien et le mal. Ainsi, l'ordre sacramentel ne sera pas aboli. En réalité, la Sainte Eucharistie sera la « source et le sommet » qui soutiendront et maintiendront la paix et l'harmonie entre les nations au cours de cette période. Alors, la Sagesse divine sera reconnue juste par toute l'humanité.

Le royaume temporel aura donc en son centre, dans le cœur et l'âme de tous les fidèles, la glorieuse Personne du Christ Jésus qui rayonnera, particulièrement à travers le triomphe de Sa Personne eucharistique. L'Eucharistie deviendra le sommet de toute l'humanité, étendant ses rayons de lumière à toutes les nations. Le cœur eucharistique de Jésus, demeurant au milieu d'eux, cultivera ainsi chez les fidèles un esprit d'intenses vénération et adoration tels qu'on n'aura jamais rien vu de pareil par le passé. Libérés des tromperies du manipulateur, qui sera enchaîné pendant un certain temps, les fidèles se réuniront autour de tous les tabernacles de la terre pour rendre hommage à Dieu — leur subsistance, leur consolation et leur salut.

— Père Joseph Iannuzzi, "The Triumph of God's Kingdom in the Millennium and End Times", p. 127

Bien que déjà présent dans son Église, le Règne du Christ doit cependant encore s'accomplir "avec puissance et grande gloire" par le retour du Roi sur la terre. Ce Règne est encore attaqué par les puissances du mal, même si elles ont été déjà vaincues définitivement par la Pâque du Christ. Jusqu'à ce que tout lui soit soumis, "jusqu'à l'heure où seront réalisés les nouveaux cieux et la nouvelle terre où la justice habite, l'Église en pèlerinage porte dans ses sacrements et ses institutions, qui appartiennent au temps présent, la marque de ce monde qui passe ; elle vit elle-même parmi les créatures qui gémissent présentement encore dans les douleurs de l'enfantement et attendent la manifestation des fils de Dieu".

CEC, n° 671 [traduit partiellement depuis l'anglais]

La « manifestation » à laquelle aspirera toujours, dans les gémissements, l'ensemble de la création est la résurrection définitive à la fin du monde lorsque, transformés en un clin d'œil, les fils et les filles de Dieu seront revêtus d'un corps glorieux, libéré de l'emprise du péché et de la mort. La création gémira donc toujours, d'une certaine façon, jusqu'à ce jour ultime, car tant qu'il vivra dans le monde présent, l'homme sera toujours soumis au péché et à la tentation [bien que ses passions seront apaisées].

Et quand les mille ans seront arrivés à leur terme, Satan sera relâché de sa prison, il en sortira pour tromper les nations qui sont aux quatre coins de la terre, Gog et Magog, afin de les rassembler pour la guerre ; ils sont aussi nombreux que le sable de la mer. Ils envahirent toute l'étendue de la terre et encerclèrent le camp des saints et la Ville bien-aimée...

Ap 20: 7-9

Et puis, dans une grande conflagration, le cosmos tout entier entrera en convulsion une dernière fois sous le poids de cette ultime rébellion. Le feu tombera du ciel pour détruire les ennemis du Peuple de Dieu. Et au son de la trompette, les morts ressusciteront et chaque personne se tiendra devant le trône de Dieu lors du Jugement dernier. L'ordre présent sera consumé par le feu et de nouveaux Cieux et une nouvelle Terre accueilleront les enfants de Dieu, à savoir l'Épouse du Christ purifiée, qui habitera la Cité Céleste. La création nouvelle et éternelle en sera le couronnement et il n'y aura plus de mort, plus de larmes et plus de souffrance. Toute la création sera enfin libre pour l'éternité...

... car l'ancien monde s'en est allé.

Ap 21: 4

Telle est la grande espérance de notre invocation: "Que ton règne vienne !", un règne de paix, de justice et de sérénité, qui recompose l'harmonie originelle de la création.

— PAPE SAINT JEAN-PAUL II, Audience générale, 6 novembre 2002 ; Vatican.va

Mark Mallett
Creation Reborn


[1] cf. Antichrist in Our Times et The Hour of Lawlessness
[2] lire The Last Judgments et How the Era was Lost
[3] lire Millenarianism — What it is and is Not
[4] cf. Mt 24: 14
[5] CEC, n° 302
[6] Co 1: 15
[7] cf. Toward Paradise et The Coming New and Divine Holiness
[8] cf. Ap 12: 1-2
[9] cf. Ap 20: 4-5
[10] cf. Coming Age of Love
[11] cf. Charismatic ? Part VI
[12] cf. CEC, n° 769
[13] cf. Fatima, and the Great Shaking
[14] cf. The Great Poisoning
[15] cf. Ap 20: 3
[16] cf. The Last Judgments

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Commentaire laissé par Simon le

Merci Claire pour cette précision. L'article original date de 2017 et je n'ai pas pensé à remplacer "Vénérable" par "Bienheureuse" au moment de la traduction...

Simon

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Commentaire laissé par Claire le

Juste pour information : Conchita cabrera est Bienheureuse . Elle a été béatifié le 4 mai 2019 . fêtée le 3 mars .
Merci beaucoup

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