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Certains utopistes transhumanistes ne craignent pas de se référer à Francis Galton (1822-1911), l’inspirateur de l’eugénisme nazi qui considérait qu’il est devenu désormais tout à fait nécessaire de procéder à l’amélioration de l’espèce humaine, l’individu moyen étant trop inférieur aux tâches quotidiennes que requiert la civilisation moderne.
Dans une conférence dans le cadre de l’organisation TEDX2, le médecin français Laurent Alexandre attire l’attention sur la menace eugéniste. Il commence son exposé par le fait que l’inégalité aujourd’hui se fait sur base de l’intelligence. En effet, l’économie est de plus en plus fondée sur l’intelligence. (...) Pour être compétitif aujourd’hui un état doit posséder des « cerveaux ».
De plus, l’intelligence artificielle faisant des progrès exponentiels, il va falloir de plus en plus de personnes pour être à la hauteur des automates.
Pour pallier les inégalités d’intelligence et de concurrence homme/machine, l’école de l’État va monopoliser toutes les ressources NBIC afin de produire des personnes les plus concurrentielles possibles. Parmi ces ressources : les implants cérébraux et l’eugénisme intellectuel. En quoi consisterait ce dernier ? À sélectionner les embryons. Dans le monde de demain, l’école ne s’occupera plus de transmettre des savoirs mais de gérer les cerveaux. Les enseignants seront remplacés par des médecins-techniciens, des « neuro-culteurs » dont le travail commencera avant la naissance.
Science-fiction ? Malheureusement non. La filiale génomique de Google a déjà déposé le brevet pour « la sélection génétique et le bébé à la carte ». (...)
Le paradigme de la chosification de l’être
Va-t-on alors vivre dans une société où seront systématiquement éliminés ceux qui n’ont pas les gènes adéquats pour donner un quotient intellectuel élevé ? (...)
En réalité ce que nous montre ce développement du transhumanisme, et parallèlement les débats et les atteintes récentes à la liberté d’expression concernant l’IVG, c’est que nous sommes en train de construire une vision de la vie technique et mécanique basée sur le paradigme de la chosification de l’être.
Après avoir été réduit au rang d’animal par Darwin et ses successeurs, l’homme est maintenant relégué au rang de machine destinée à concurrencer celles-ci et à remplir les mêmes exigences de rentabilité que les objets de métal ou de plastique.
Sébastien Morgan
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