L'heure de Gethsémani


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Catégorie : Réflexions sur les signes des temps

Auteur : Mark Mallett

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Comprenez-le bien : si le maître de maison avait su à quelle heure de la nuit le voleur viendrait, il aurait veillé et n'aurait pas laissé percer le mur de sa maison.

Mt 24: 43

Pris au dépourvu, comme par un voleur dans la nuit, le monde tel que nous le connaissons a basculé en l'espace d'un battement de cils. Plus rien ne sera jamais plus comme avant, car les événements en cours ne sont rien d'autre que les douloureuses contractions qui précèdent une naissance — ce que saint Pie X appelait une « restauration de toutes choses dans le Christ ». [1] C'est la bataille ultime de notre ère, une lutte entre deux royaumes : l'enclos de Satan contre la Cité de Dieu. Comme nous l'enseigne l'Église, l'heure est arrivée, pour elle, de vivre sa propre Passion.

Seigneur Jésus, tu nous as annoncé à l'avance que nous partagerions les persécutions qui t'ont conduit à une mort violente. L'Église formée au prix de ton précieux sang doit aujourd'hui encore te suivre dans ta Passion ; puisse-t-elle être transformée, maintenant et pour l'éternité, par la puissance de ta résurrection.

— Psalm-prayer, Liturgy of the Hours, Vol III, p. 1213

Quelle époque vivons-nous ! Avant de poursuivre, je vous demande d'être patients. Parce que je vois l'avancée des deux royaumes, et donc, à la fois l'avertissement et l'espérance. Encore une fois, cette réflexion englobera les deux. Je pense que la bonne voie à suivre est toujours celle de la vérité; même quand celle-ci n'est pas facile à entendre...

L'heure de Gethsémani

Je sais qu'il est sans doute difficile en ce moment de voir au-delà du Calvaire, de porter notre regard au-delà du tombeau, vers le jour de la Résurrection qui arrive pour l'Église — soyez en sûrs, il arrive, et il sera glorieux.

Le sentiment le plus accrédité et qui paraît le plus conforme aux saintes Écritures, c'est qu'après la chute de l'Antéchrist, l'Église catholi­que entrera encore une fois dans une ère de prospérité et de triomphe.

Fin du monde présent et mystères de la vie future, Père Charles Arminjon (1824-1885) ; deuxième conférence : De la persécution de l'antéchrist et de la conversion des juifs

Ainsi, même si l'Église passe en tout temps par les différentes étapes de la vie du Christ, je crois que le Corps du Christ se dirige en ce moment, collectivement, d'heure en heure, région par région, vers son propre Gethsémani. Alors que les messes continuent d'être annulées aux quatre coins du monde (à quelques exceptions près) c'est comme si nous partagions, en quelque sorte, la « dernière Cène ». Pour citer un mail récent de l'un de mes lecteurs :

C'est avec une grande tristesse que j'apprends que ma paroisse ne célèbre plus la messe et n'entend plus les confessions... Je n'ai jamais rien connu d'aussi terrible et dévastateur de toute ma vie. C'est comme si je pleurais la perte de l'un de mes membres.

Je viens de recevoir un texto de ma fille Nicole m'informant que les messes dans sa ville ont toutes été annulées. Ignorant tout de ce que j'étais occupé à écrire, elle me dit :

Cela me donne presque l'impression de vivre un Jeudi saint de façon anticipée, quand les tabernacles sont vides et que l'on n'a jamais vu le monde autant recouvert de ténèbres qu'en cette nuit-là...

Un sentiment palpable d'abandon est en train de se propager, surtout lorsque les fidèles se voient privés des sacrements tels que celui de la réconciliation ou de la communion portée aux malades. En Belgique, même les baptêmes et mariages religieux, y compris en cercle restreint, sont désormais interdits [2]. Tout cela semble impensable pour une Église dont les saints ont marché autrefois avec hardiesse parmi les malades pour les réconforter et leur venir en aide, au lieu de « s'isoler ». En effet, il semblerait que le Pape ait entendu les lamentations des brebis, à en juger par son message récent adressé à nos bergers :

Dans l'épidémie de peur que nous vivons tous à cause de la pandémie du coronavirus, nous risquons d'agir comme des fonctionnaires et non comme des bergers... Pensez à toutes ces âmes qui se sentent terrifiées et abandonnées parce que nous, pasteurs, suivons les injonctions des autorités civiles — ce qui est juste dans ces circonstances pour éviter la contagion — alors que nous risquons de mettre de côté les injonctions divines — ce qui est un péché. Nous pensons à la manière des hommes et non de Dieu.

— PAPE FRANÇOIS, 15 mars 2020 ; Le Pape François demande pourquoi les catholiques ont le droit de se faire livrer une pizza mais pas de recevoir l'eucharistie ; lire aussi : François, un pape dans la crise du coronavirus

Ainsi, de nombreuses âmes se dirigent en ce moment vers Gethsémani, sur lequel le crépuscule des douleurs est en train de descendre. En fait, tout comme le Christ avait remis Sa liberté entre les mains des autorités par le biais du « baiser de Judas », de la même façon l'Église soumet aujourd'hui presque toute sa liberté au gouvernement et à ceux qui « savent mieux qu'elle » ce qui est bon pour le troupeau. Mais tout ceci est en préparation depuis bien longtemps ; depuis que la loi de « séparation de l'Église et de l'État » a progressivement privé l'Église de toute influence dans la sphère publique. Bien que cela ne soit pas nécessairement lié au coronavirus, il y a un certain rapprochement étant donné que nous constatons clairement que l'Église n'est guère autonome de nos jours.

... au moment où, ayant renoncé à notre indépendance et à notre souveraineté, nous nous serons coulés dans le monde et dépendrons de sa protection. Alors, à ce moment, [l'Antichrist] pourra fondre sur nous dans toute sa fureur, autant que Dieu le lui permettra...

— Saint John Henry Newman, Sermon IV: La persécution de l'Antichrist (PDF)

Pour vous donner un exemple concret, un autre lecteur m'écrit :

Ma belle-mère de 84 ans est opérée ce matin. Hier, lorsque nous l'avons enregistrée à l'hôpital pour des tests préopératoires, nous avons demandé à ce qu'un prêtre soit contacté afin qu'elle puisse recevoir le sacrement de l'onction des malades. On nous a dit que tous les prêtres de notre diocèse avaient reçu l'ordre de l'évêque de se mettre en quarantaine et que même si le diocèse autorisait un prêtre à venir, il était peu probable que l'hôpital lui permette d'entrer, car il ne serait pas considéré comme un membre essentiel du personnel. Ainsi, ma belle-mère ne pourra probablement pas recevoir ce sacrement. Nous avons le cœur brisé pour elle et nous prions pour qu'elle survive à l'opération et vive un jour de plus jusqu'à ce qu'elle puisse recevoir les sacrements.

D'un autre côté, nous devons éviter de critiquer ceux qui font de leur mieux pour prendre soin de ceux dont ils ont la charge, en particulier les personnels de santé et les autorités responsables du maintien de l'ordre public. Et il nous faut plus que jamais prier pour nos prêtres, les aimer et les soutenir. Nous devons résister également à une sorte d'orgueil spirituel qui nous ferait croire que nous sommes dispensés de tout principe de prudence et de précaution.

« Tu ne mettras pas à l'épreuve le Seigneur ton Dieu. » Alors ne le mettons pas à l'épreuve. Pas de fausse bravoure pieuse du style « Dieu me protège, je n'ai pas à m'inquiéter. » Pas de bravade ! Lavez-vous les mains, frères et soeurs. Lavez-les. Gardons une distance de sécurité les uns par rapport aux autres, aussi difficile et aussi terrible que cela puisse être. Mais nous savons, vous et moi chrétiens, qu'il n'y a pas de distance entre ceux qui sont baptisés dans l'Eau Vive, et que nous sommes unis spirituellement. Et donc, tout en gardant nos distances, nous devons écouter notre Saint-Père qui nous dit : « Nous ne devons jamais laisser penser que parce que nous écoutons les agents du gouvernement, nous pensons comme des agents du gouvernement. » Nous pensons comme des membres de l'Église. Et cela signifie que nous devons, avec courage, venir en aide à ceux qui sont isolés, seuls et malades. Il ne nous est pas permis de leur tourner le dos.

— Père Stefano Penna, responsable de la co-cathédrale Saint-Paul, Saskatoon, SK (Canada)

Un prêtre m'a écrit pour me partager son point de vue, quelque peu différent :

L'Église n'a aucune crédibilité publique pour défier les injonctions du gouvernement en raison de la piètre gestion de la crise des abus sexuels. Nous, prêtres, souffrons depuis longtemps de l'humiliation provoquée par ces scandales d'abus sexuels. C'est peut-être à présent le tour des laïcs. Après tout, ils avaient l'obligation de prier pour leurs prêtres et beaucoup ont manqué à ce devoir. Peut-être que les fidèles, en se retrouvant privés de la messe, participent à leur manière à cette nécessaire réparation.

Non seulement l'Église, mais il semble que la quasi-totalité de la société ait franchi le point de non-retour avec cette crise. Nombre de villes et de pays imposent désormais à la population l'interdiction pour plusieurs semaines de quitter son domicile. L'effet que cela aura sur les marchés, les banques, les revenus personnels et professionnels, la stabilité mondiale et la paix... est incalculable. On estime, par exemple, que la moitié des emplois rien qu'aux États-Unis pourraient être perdus.

Cela me rappelle les paroles de la Sainte Vierge que j'ai reçues intérieurement en 2008 : « D'abord l'ordre économique, puis social, puis politique. Chacun tombera comme des dominos, [et de ce chaos] naîtra un nouvel ordre mondial. » Un royaume satanique, le Royaume de l'Anti-Volonté qui s'oppose au futur Règne de la Divine Volonté que Dieu veut établir « sur la terre comme au Ciel ». Comment ne pas vous avertir, chers lecteurs, que les temps qui s'en viennent sont à la fois glorieux et néanmoins dangereux ? Il n'est pas déraisonnable, par exemple, d'imaginer que cette crise servira de prétexte pour éliminer toutes les monnaies fortes (billets de banque et pièces de monnaie) de la circulation, parce que ceux-ci sont de véritables nids à microbes ; ou de prétexte pour remplacer les appareils de paiement par cartes bancaire (ainsi que les distributeurs de billets) par des appareils de paiement sans contact, ce qui achèverait la transition vers une société sans espèces (lire The Great Corralling). [...]

« Parce que Je vous aime, Je veux vous montrer ce que Je suis en train de faire dans le monde aujourd'hui. Je veux vous préparer pour ce qui va venir. Des jours de ténèbres arrivent pour votre monde, des jours de tribulations…
Les bâtiments que vous voyez encore debout actuellement ne le seront bientôt plus. Mon peuple ne pourra plus compter sur l'aide et le soutien auxquels il a recours aujourd'hui. Je veux vous préparer, mon peuple, à ne connaître que Moi, à ne compter que sur Moi, à M'avoir en vous d'une façon plus profonde qu'elle ne l'a jamais été.
Je vais vous conduire au désert…
Je vais vous dépouiller de tout ce dont vous dépendez actuellement, pour que vous ne dépendiez plus que de Moi.
Un temps de
ténèbres arrive sur le monde, mais un temps de gloire arrive pour mon Eglise, un temps de gloire arrive pour mon peuple. Je vais déverser sur vous tous les dons de Mon Esprit. Je vais vous préparer pour un combat spirituel ; Je vais vous préparer pour un temps d'évangélisation que le monde n'a jamais vu… »

— Message de Jésus à Ralph Martin, lu devant le Pape Paul VI sur la Place Saint Pierre à Rome, Italie, le lundi de Pentecôte 1975 ; lire « La Prophétie à Rome » (ajout)

Éprouvés, non pas abandonnés !

Alors que les messes publiques disparaissent progressivement de la surface de la terre, les paroles de Benoît XVI prennent un nouveau relief :

... dans de vastes régions de la terre la foi risque de s'éteindre comme une flamme qui ne trouve plus à s'alimenter...

Lettre de Sa Sainteté le Pape Benoît XVI à tous les évêques du monde , 12 mars 2009 ; Vatican.va

Maintenant, cher lecteur, nous allons être éprouvés mais nous ne serons pas abandonnés. Nous allons être ébranlés mais pas anéantis. Les portes de l'enfer vont prendre l'Église d'assaut mais elles ne prévaudront pas. Tout comme un ange vint réconforter Jésus à Gethsémani, l'Église sera elle aussi soutenue, dans les temps qui viennent, par la Providence divine. Mais comprenons que cette grâce fut accordée à Jésus après que, dans Son humanité, Il eut résisté à la tentation du désespoir, et après qu'Il se soit abandonné complètement entre les mains du Père.

« Père, si tu le veux, éloigne de moi cette coupe ; cependant, que soit faite non pas ma volonté, mais la tienne. » Alors, du ciel, lui apparut un ange qui le réconfortait.

Luc 22: 42-43

De même, jetez-vous ainsi que votre famille aux pieds du Père ce soir et faites-lui confiance. Cette fois, vous n'avez pas le choix.

Je vous ai donné brièvement ci-dessus une vue d'ensemble de ce qui attend le monde, mais maintenant il est temps de comprendre ce que la Sainte Vierge et le Seigneur veulent accomplir dans nos cœurs. J'aimerais vous partager une puissante vision intérieure que j'ai eue en 2007 :

J'ai vu le monde rassemblé comme dans une pièce plongée dans l'obscurité. Au centre de cette pièce se trouve une bougie allumée. Elle est déjà fortement consumée, la cire presque entièrement fondue. La Flamme représente la lumière du Christ. La cire représente le temps de grâce dans lequel nous vivons.

Le monde, en grande majorité, ignore cette Flamme. Mais pour ceux qui la voient, ceux qui regardent la Lumière et la laissent les guider, quelque chose de merveilleux et d'invisible se produit : de façon imperceptible, leur être intérieur s'enflamme.

Il arrivera bientôt un moment où cette période de grâce ne pourra plus soutenir la mèche (la civilisation) à cause du poids des péchés des hommes. Les événements qui arrivent consumeront complètement la bougie, et la lumière de cette bougie s'éteindra. Il y aura un chaos soudain dans la « pièce ».

Il ôte l'intelligence aux chefs des peuples, les égare dans un chaos sans issue ; là ils tâtonnent dans les ténèbres, sans lumière, égarés comme des ivrognes.

Job 12: 25

Cette privation de la Lumière entraînera une grande confusion et une grande terreur. Mais ceux qui auront emmagasiné cette Lumière en ce temps de préparation, dans lequel nous sommes aujourd'hui, auront une Lumière intérieure qui les guidera (car cette Lumière ne peut jamais s'éteindre). Même s'ils seront eux aussi plongés dans cette obscurité environnante, la Lumière intérieure de Jésus brillera puissamment en eux, et les dirigera de façon surnaturelle depuis l'intime de leur cœur.

Puis dans cette vision il y eut une scène troublante. Une lumière apparut au loin... une très petite lumière. Elle n'avait rien de naturel, c'était une sorte de petite lumière fluorescente. Tout à coup, la majorité des personnes rassemblées dans la pièce se ruèrent vers cette lumière, la seule lumière qu'ils percevaient. Pour eux, c'était la lumière de l'espoir... mais cette lumière était fausse et trompeuse. Elle ne dégageait aucune Chaleur, ne brûlait pas, et ne procurait pas le Salut — contrairement à cette autre Flamme qu'ils avaient jusqu'au bout refusée.

En d'autres termes, c'est l'heure de s'abîmer profondément dans la prière. C'est le moment de détourner nos yeux de l'actualité traumatisante et d'entrer en communion avec le Christ. C'est le moment de le laisser vous remplir d'une Joie et d'une Paix surnaturelles, d'un Esprit de sagesse et de discernement. C'est le moment pour chaque famille chrétienne de se rassembler chaque jour pour prier le Rosaire, en nous remémorant les paroles de saint Jean-Paul II :

En des moments où la chrétienté elle-même était menacée, ce fut à la force de cette prière qu'on attribua l'éloignement du danger, et la Vierge du Rosaire fut saluée comme [celle dont l'intercession apporta le] salut.

Rosarium Virginis Mariae, n° 3 ; Vatican.va

Mais plus que cela... c'est l'heure de vous préparer pour votre propre mission particulière. L'heure n'est pas à la passivité, mais à la préparation. La petite cohorte de Notre Dame doit se préparer au combat ! L'heure n'est pas au confort, mais aux miracles. J'aurai encore des choses à dire à ce sujet !

Plus les ténèbres son grandes, plus grande encore doit être notre confiance.
— Sainte Faustine, Miséricorde divine dans mon âme, Petit Journal, n° 357

Ô Marie, tu brilles toujours sur notre chemin
comme un signe de salut et d'espérance.
Nous nous confions à toi, Santé des malades,
qui auprès de la Croix, a été associée à la douleur de Jésus,
en restant ferme dans la foi.

Toi, Santé et Force du peuple romain,
Tu sais de quoi nous avons besoin
et nous sommes sûrs que tu y pourvoiras pour que, comme à Cana de Galilée,
la joie et la fête reviennent
après ce temps d'épreuve.

Aide-nous, Mère de l'amour divin,
à nous conformer à la volonté du Père
et à faire ce que nous dira Jésus,

qui a pris sur lui nos souffrances
et s'est chargé de nos douleurs
pour nous conduire à travers la Croix,
à la joie de la résurrection.
Amen

— Prière à Marie du Pape François, 11 mars 2020 ; le Pape François confie « Rome, l'Italie et le monde » à la Vierge Marie.

Sous l'abri de ta miséricorde, nous nous réfugions,
Sainte Mère de Dieu.
Ne méprise pas nos prières quand nous sommes dans l'épreuve,
mais de tous les dangers délivre-nous toujours,
Vierge glorieuse, Vierge bienheureuse.
Amen

Le marché boursier s'effondre ?
Investissez dans les âmes...

Mark Mallett
Our Gethsemane


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Commentaire laissé par Simon le

Témoignage bouleversant lu sur le site lavoieduciel-garabandal.fr

Ce temps est une épreuve, mais aussi un temps de grâces et un moyen par lequel Dieu passe pour ramener l'homme à Lui ! Dieu soit loué !

Témoignage de Julian Urban 38ans · Docteur en Lombardie:

""Jamais dans les cauchemars les plus sombres je n'ai imaginé que je pourrais voir et vivre ce qui se passe ici dans notre hôpital depuis trois semaines. Le cauchemar coule, la rivière devient de plus en plus grosse. Au début, certains sont venus, puis des dizaines puis des centaines et maintenant nous ne sommes plus médecins mais nous sommes devenus des trieurs sur la bande et nous décidons qui devrait vivre et qui devrait être renvoyé chez lui pour mourir, même si tous ces gens ont payé des impôts italiens toute leur vie.
Jusqu'à il y a deux semaines, mes collègues et moi étions athées; c'était normal parce que nous sommes médecins et nous avons appris que la science exclut la présence de Dieu.
J'ai toujours ri de mes parents qui allaient à l'église.
Il y a neuf jours, un pasteur de 75 ans est venu nous voir; C'était un homme gentil, avait de graves problèmes respiratoires mais avait une Bible avec lui et il nous a impressionnés qu'il l'a lue aux mourants et les a tenus par la main.
Nous étions tous des médecins fatigués, découragés, psychologiquement et physiquement à terre quand nous avons eu le temps de l'écouter.
Maintenant, nous devons admettre que nous, en tant qu'êtres humains, avons atteint nos limites, nous ne pouvons pas faire plus et de plus en plus de gens meurt chaque jour.
Et nous sommes épuisés, nous avons deux collègues qui sont morts et d'autres ont été infectés.
Nous avons réalisé que là où l'homme ne peut plus rien faire, nous avons besoin de Dieu et nous avons commencé à lui demander de l'aide quand nous avons quelques minutes libres. Nous parlons entre nous ne pouvons pas croire que nous étions athées convaincus et nous sommes maintenant chaque jour à la recherche de notre paix, demandant au Seigneur de nous aider à résister afin que nous puissions prendre soin des malades.
Hier, le pasteur de 75 ans est décédé, malgré plus de 120 morts en 3 semaines et que nous étions tous épuisés, détruits ; il avait réussi, malgré ses conditions et nos difficultés, à nous apporter une PAIX que nous n'espérions plus retrouver.
Le berger est allé vers le Seigneur et bientôt nous le suivrons aussi si la situation continue comme ça.
Je ne suis pas rentré chez moi depuis 6 jours, je ne sais pas quand j'ai mangé pour la dernière fois, et je me rends compte de mon inutilité sur cette terre et je veux prendre mon dernier souffle pour aider les autres. Je suis heureux d'être revenu à Dieu pendant que je suis entouré par la souffrance et la mort de mes semblables."
"

Témoignage recueilli par: Gianni Giardinelli

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Commentaire laissé par Jo le

Pénitencerie apostolique, l’un des trois tribunaux de la Curie romaine, a publié ce vendredi 20 mars un décret relatif au don des Indulgences.

L’Église prend soin des malades

Présentant ce décret, l’institution judiciaire vaticane évoque d’abord «un moment présent où l'humanité entière, menacée par une maladie invisible et insidieuse, qui depuis quelque temps fait partie de la vie de chacun, est marquée jour après jour par des peurs angoissées, de nouvelles incertitudes et surtout une souffrance physique et morale généralisée». Elle rappelle aussi le soin qu’a toujours pris l’Église des malades.
Ces derniers jours, le Pape François a par ailleurs montré sa proximité paternelle et a renouvelé son invitation à prier sans cesse pour ces malades du coronavirus.
Aux malades et travailleurs de la santé
C’est pourquoi la Pénitencerie apostolique a décidé d’accorder le don des indulgences plénières aux fidèles atteints du coronavirus, aux conditions suivantes:
«Si avec un esprit détaché de tout péché, ils s'unissent spirituellement par les médias à la célébration de la Sainte Messe, à la récitation du Saint Rosaire, à la pratique pieuse du Chemin de Croix ou à d'autres formes de dévotion, ou si au moins ils récitent le Credo, le Notre Père et une pieuse invocation à la Sainte Vierge Marie, en offrant cette épreuve dans un esprit de foi en Dieu et de charité envers leurs frères et sœurs, avec la volonté de remplir les conditions habituelles (confession sacramentelle, communion eucharistique et prière selon les intentions du Saint-Père), le plus tôt possible».
L’indulgence plénière concerne aussi les travailleurs de la santé, les membres de la famille et tous ceux qui, «à l'instar du bon Samaritain», s'exposant au risque de contagion, soignent les malades du coronavirus.
Et aux fidèles qui prient pour la fin de la pandémie
La Pénitencerie apostolique accorde d'ailleurs volontiers aussi l'indulgence plénière, dans les mêmes conditions, aux fidèles qui offrent une visite au Saint Sacrement, à l'Adoration Eucharistique, ou qui s’adonnent à la lecture de la Sainte Ecriture pendant au moins une demi-heure, ou à la récitation du Saint Rosaire, au pieux exercice du Chemin de Croix, ou encore à la récitation du chapelet de la Divine Miséricorde, pour implorer de Dieu Tout-Puissant la fin de l'épidémie, le soulagement des affligés et le salut éternel de ceux que le Seigneur a appelés à Lui.
L'Église prie enfin pour «ceux qui ne peuvent pas recevoir le sacrement de l'Onction des malades et le Viatique, en confiant chacun d'eux à la Miséricorde divine en vertu de la communion des saints et en accordant aux fidèles l'Indulgence plénière sur le point de mourir, à condition qu'ils soient dûment disposés et qu'ils aient récité quelques prières de leur vivant. Pour obtenir cette indulgence, l'utilisation du crucifix ou de la croix est recommandée (cf. Enchiridion indulgentiarum, n.12)», pénitencier majeur de l'Église catholique, le cardinal italien Mauro Piacenza.

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[La Russie] répandra ses erreurs à travers le monde, favorisant guerres et persécutions envers l'Église. Les bons seront martyrisés, le Saint-Père aura beaucoup à souffrir, diverses nations seront détruites. — La voyante Sœur Lucie dans une lettre adressée au Saint-Père, 12 mai 1982 ; Le Message de Fatima, vatican.va

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