Justin le juste


Commentaires (1)

Catégorie : Vie, Famille & Mariage

Auteur : Mark Mallett

Nombre de consultations : 795

L'HISTOIRE montre que lorsque des hommes ou des femmes aspirent à la direction d'un pays, ils viennent presque toujours avec une idéologie — et cherchent à s'en aller en laissant derrière eux un héritage. Peu se contentent d'être de simples gestionnaires. Qu'ils soient Vladimir Lénine, Hugo Chavez, Fidel Castro, Margaret Thatcher, Ronald Reagan, Adolf Hitler, Mao Zedong, Donald Trump, Kim Yong-un ou Angela Merkel ; qu'ils soient de gauche ou de droite, athées ou chrétiens, brutaux ou passifs — ils ont l'intention de laisser leur marque dans les livres d'histoire, pour le meilleur ou pour le pire (en pensant toujours que c'est « pour le meilleur », bien sûr). L'ambition peut être une bénédiction ou une malédiction.

Article de Mark Mallett 18 décembre 2017 : « Justin the Just »

Photo : Justin Trudeau à la Parade de la Gay Pride de Vancouver, 2016 ; Ben Nelms / Reuters

Traduction Pierre et les Loups

Justin Trudeau, Premier Ministre du Canada, ne fait pas exception à la règle. Dans ce jeune et beau leader, nous voyons l'histoire se répéter une fois de plus : un solide idéologue a trouvé les conditions idéales pour semer, arroser et récolter sa vision du monde, pratiquement tout en même temps. Seuls quelques dictateurs au cours des derniers siècles ont eu une telle "chance." A Lénine, Hitler, Castro, Chavez ... il fut donné sur un plateau la vulnérabilité de leur nation. Dans le cas du Canada, c'est le terreau fertile du relativisme moral, cultivé par un clergé en grande partie silencieux, des laïcs non formés moralement, et nourri de l'engrais du politiquement correct.

Il n'est donc pas étonnant de voir Trudeau vanter publiquement la "dictature chinoise" et ramper devant Fidel Castro. (cf. Not My Canada, Mr. Trudeau) Ces hommes ont reçu en « cadeau » ce que les Canadiens ont tout bonnement cédé au gouvernement de Trudeau : assez de passivité pour mettre en place leur régime. Ce qu'ils ont finalement accompli grâce à des tactiques dictatoriales et par la force, Trudeau l'a réalisé par le biais de la démocratie et grâce à une opposition molle. En seulement deux courtes années, il a jeté les bases d'un État totalitaire dans un pays qui était autrefois « une nation du nord puissante et libre. » Il a interdit à toute personne pro-vie de gouverner dans son parti. Il a renforcé le « mariage » gai et le transgendérisme en tant que « valeurs canadiennes, » en utilisant des millions de dollars d'impôts pour la « colonisation idéologique » à l'étranger. Et maintenant, il refuse d'accorder des subventions destinées aux emplois d'été pour étudiants aux employeurs qui ne signent pas d'abord une « attestation » donnant leur accord avec l'avortement et les « droits » des transgenres. (cf. Campagne Québec-Vie) Cette dernière manoeuvre est un affront si audacieux à la Charte canadienne des droits et libertés religieuses, que l'on peut pratiquement entendre le cri collectif face à l'orgueil de Trudeau. Les Canadiens travailleurs, productifs et fidèles doivent s'échanger des regards anxieux en se demandant combien de temps il leur reste avant que la « police de la pensée » vienne littéralement frapper à leur porte.

J'ai une certaine admiration pour la Chine parce que leur régime dictatorial de base leur permet de transformer leur économie en un clin d'oeil ... avoir une dictature pour faire tout ce que [vous voulez], ce que je trouve très intéressant.

— Justin Trudeau, tvanouvelles.ca, le 8 novembre 2013

Vers le totalitarisme

Si la notion de « police de la pensée » parait exagérée, cela se passe, au moment même où nous parlons, dans cette Chine que Trudeau admirait ouvertement. Selon l'Associated Press ...

... des milliers — peut-être des dizaines de milliers — de personnes ... ont été envoyées sans procès dans des camps de détention secrets pour des crimes politiques présumés allant de pensées extrémistes au simple fait de voyager ou d'étudier à l'étranger. Les disparitions massives, ayant débuté l'année dernière, s'inscrivent dans un vaste effort des autorités chinoises de recourir aux détentions et à la surveillance orientée données pour imposer un état policier numérique ... Le gouvernement a qualifié son programme de détention de « formation professionnelle, » mais le but principal semble être l'endoctrinement.

“Digital police state shackles Chinese minority”, Gerry Shih; 17 décembre 2017; apnews.com

En 1993, parlant à des centaines de milliers de jeunes catholiques du monde entier — c'est-à-dire à la génération Trudeau — , le Pape Jean-Paul II a averti que leur liberté allait être directement menacée, une parole prophétique qui est en train de se réaliser sous nos yeux :

« Ce monde merveilleux — tant aimé du Père qu'Il a envoyé son Fils unique pour son salut — est le théâtre d'une bataille incessante menée pour notre dignité et notre identité en tant qu'êtres spirituels libres. Cette lutte est en corrélation avec le combat apocalyptique décrit dans [Apocalypse 12]. Les luttes de la mort contre la vie : une « culture de mort » cherche à s'imposer à notre désir de vivre et de vivre pleinement. Il y a ceux qui rejettent la lumière de la vie, préférant "les oeuvres stériles des ténèbres" (Eph 5: 11). Leur moisson est l'injustice, la discrimination, l'exploitation, la tromperie, la violence. À chaque siècle, leur succès apparent peut se mesurer à la mort des Innocents. Dans notre propre siècle, et c'est un fait unique de l'histoire, la « culture de mort "a assumé une forme sociale et institutionnelle de légalité pour justifier les crimes les plus horribles contre l'humanité : le génocide, les "solutions finales", les "nettoyages ethniques," et la "prise massive"de vies humaines y compris avant leur naissance, ou avant qu'ils n'atteignent l'heure de la mort naturelle"... De vastes secteurs de la société ne sont plus capables de discerner ce qui est bien de ce qui est mal, et sont à la merci de ceux qui ont le pouvoir de "créer" l'opinion et de l'imposer aux autres.

— Homélie au Parc d'État de Cherry Creek, Denver, Colorado, 15 août 1993 ; vatican.va

Mais si l'histoire a montré quelque chose, c'est que quelle que soit la puissance ou la force de persuasion que l'Etat peut déployer pour imposer son opinion aux autres, s'il n'est pas enraciné dans la vérité, il s'effondre toujours. Comme une maison construite sur le sable. Ou comme les bords d'une rivière qui finissent par disparaître quand les flots de lumière et de justice viennent tout balayer. Il en sera de même avec le régime de Trudeau, même si, à travers ses successeurs, il devait durer des décennies. Tôt ou tard, la vérité prévaudra.

Dans le cas présent, la vérité est la nature elle-même.

La nature des choses

L'autre jour, mon fils de quatorze ans a déclaré, avec un sourire sournois : « Papa, je voudrais m'identifier à un jeune de dix-huit ans — j'ai donc à présent le droit de boire de l'alcool. » Il plaisantait. Mais je suis entré dans son jeu.

« Voici le problème, fiston. Même si tu te sens dans la peau d'un garçon de dix-huit ans, biologiquement, tu as quatorze ans. Rien au monde ne peut changer cela ; c'est biologiquement impossible. » Je jetai un coup d'oeil à mon fils de dix-sept ans qui comprenait où je voulais en venir. Je n'ai pas pu résister à l'opportunité de cet enseignement. « De la même manière, même si tu t'identifies à une femme, ta biologie te dit que tu es un homme. Il n'y a rien qui puisse changer cela, peu importe comment tu le ressens. » — Où je me trompe ?

Il y a une histoire qui circule sur Internet d'une femme iranienne qui voulait ressembler à Angelina Jolie. Selon les sources, après plusieurs chirurgies et des milliers de dollars dépensés, cette pauvre femme ressemble à peine à un être humain. Elle n'est pas plus « Jolie » qu'elle ne l'était avant sa première opération. Alors que cette histoire est aujourd'hui contestée (Photoshop ?), il existe d'autres cas documentés d'individus ayant dépensé une fortune en essayant de devenir "Ken" ou "Barbie", Elvis, ou quelqu'un d'autre à travers de multiples chirurgies.

De même, beaucoup de garçons ou de filles, hommes ou femmes, ont utilisé le bistouri d'un chirurgien pour « changer » leur sexe. Mais à la fin de la journée, leurs corps coupés, recousus et pour l'essentiel mutilés, leur réalité biologique est demeurée inchangée : ils restent soit un homme soit une femme — le chromosome est au-delà du bistouri.

Ainsi se pose la question de l'éthique, notamment de la technologie et du progrès. Même si l'homme est capable de fabriquer une bombe nucléaire, d'altérer le climat, de créer des robots qui travaillent cent fois plus vite et plus efficacement qu'une personne, de modifier génétiquement son alimentation, de cloner des êtres humains, ou encore de retravailler la biologie interne d'un individu pour ressembler au sexe opposé, en a-t-il le droit ?

L'obscurité vraiment menaçante pour l'homme est le fait que lui, en vérité, est capable de voir et de rechercher les choses tangibles, matérielles, mais il ne voit pas où va le monde et d'où il vient. Où va notre vie elle-même. Ce qu'est le bien et ce qu'est le mal. L'obscurité sur Dieu et sur les valeurs sont la vraie menace pour notre existence et pour le monde en général. Si Dieu et les valeurs, la différence entre le bien et le mal restent dans l'obscurité, alors toutes les autres illuminations, qui nous donnent un pouvoir aussi incroyable, ne sont pas seulement des progrès, mais en même temps elles sont aussi des menaces qui mettent en péril nous et le monde.

PAPE BENOÎT XVI, homélie de la Veille de Pâques, le 7 avril 2012 ; Vatican.va

Le « risque » est que lorsque nous perdons de vue notre humanité objective, qui nous sommes et qui nous ne sommes pas, cette vacuité soit inévitablement remplie par ceux qui sont prêts et désireux de redéfinir ces réalités objectives. Entre alors Justin le Juste, le défenseur des minorités et de tous les opprimés (à l'exception des chrétiens) avec ses dictats excessifs pour rendre tout le monde et toutes choses égaux. Ceci, sans aucun doute, est l'héritage qu'il veut nous laisser. Cependant, toute loi qui perd de vue la dignité inviolable de tout être humain est, par définition, une loi inique.

... la loi civile ne peut entrer en contradiction avec la droite raison sans perdre la force d'obliger la conscience. Toute loi humaine a donc force de loi en tant que conforme à la loi morale naturelle, reconnue par la droite raison, et en tant qu'elle respecte, en particulier, les droits inaliénables de chaque personne.

Considérations à propos des projets de reconnaissance juridique des unions entre personnes homosexuelles, n°6

Ainsi, Trudeau et les dictateurs qu'il admire ne font que répéter une fois encore la tragédie de l'histoire, mais dans son cas, au nom des « droits de l'homme. » Cependant, tout droit injuste accordé à un être humain enfreint automatiquement les droits légitimes d'un autre.

Le long processus historique qui [a conduit à] la découverte de l'idée des « droits humains » — comme droits innés de toute personne, antérieurs à toute constitution et à toute législation des Etats — , se trouve aujourd'hui devant une contradiction surprenante ... le droit à la vie originel et inaliénable est discuté ou dénié en se fondant sur un vote parlementaire ou sur la volonté d'une partie — qui peut même être la majorité — de la population. C'est le résultat néfaste d'un relativisme qui règne sans rencontrer d'opposition: le « droit » cesse d'en être un parce qu'il n'est plus fermement fondé sur la dignité inviolable de la personne mais qu'on le fait dépendre de la volonté du plus fort. Ainsi la démocratie, en dépit de ses principes, s'achemine vers un totalitarisme caractérisé.

— PAPE JEAN-PAUL II, Evangelium Vitae, "L'Évangile de la vie", n° 18, 20

Quand il s'agit de l'enfant à naître, la science médicale présente une vérité irréfutable : dès le moment de la conception, il y a un être humain unique, autonome et vivant dans le ventre de sa mère. La seule différence à ce stade entre l'embryon, et vous et moi, c'est qu'il est plus jeune. Toutes les difficultés circonstancielles, les sentiments et autres ne modifient pas la réalité de cet être vivant.

De même, quand il s'agit de « l'idéologie du genre, » la biologie nous dit que les difficultés circonstancielles, les sentiments et autres ne peuvent pas changer la réalité confirmée par la science médicale et surtout, par des millénaires de sagesse et d'expérience.

La complémentarité de l'homme et de la femme, sommet de la création divine, est remise en question par "l'idéologie du genre" au nom d'une société plus juste et plus libre. Les différences entre homme et femme ne sont pas faites pour la confrontation ou la subordination, ajoute-t-il, mais pour la communion et l'engendrement, toujours à "l'image et la ressemblance" de Dieu. Sans ce don mutuel, aucun des deux ne peut se comprendre en profondeur. Le sacrement du mariage est signe de l'amour de Dieu pour l'humanité et du don de soi du Christ à son Épouse, l'Église.

— PAPE FRANCOIS, discours devant les évêques de Porto Rico, 8 juin 2015 ; cf. cath.ch

Il y a bien sûr ceux qui souffrent de leur identité sexuelle, et ces cas ne feront qu'augmenter si l'État continue d'exiger des enseignants qu'ils disent aux petits garçons et aux petites filles qu'ils ne sont pas nécessairement des garçons et des filles. Et ceux-ci le croiront — tout comme les petits enfants allemands pensaient volontiers que les Juifs étaient des sous-hommes, ou que les enfants en Amérique pensaient que les Noirs étaient moins humains que les blancs, ou que les enfants à naître ne sont pas humains du tout — juste une « masse de chair. »

Les horreurs de la manipulation éducative que nous avons vécues pendant les grandes dictatures génocidaires du XXe siècle n'ont pas disparu ; elles conservent leur actualité sous des apparences différentes et des propositions qui, sous prétexte de modernité, poussent les enfants et les jeunes à marcher sur le chemin dictatorial de la « pensée unique ».

— PAPE FRANCOIS, Discours à la délégation du BICE (Bureau International Catholique de l'Enfance) ; Vatican.va , 11 avril 2014

Mais François a également dit que nous devons faire la distinction entre ceux qui luttent vraiment, et ceux qui ont un agenda idéologique clair pour faire taire l'opposition. Pour les premiers en particulier, nous devons être le visage du Christ, avec les deux yeux de l'amour et de la vérité :

... les hommes et les femmes ayant des tendances homosexuelles « doivent être accueillis avec respect, compassion, délicatesse. À leur égard, on évitera toute marque de discrimination injuste ». Ces personnes sont en outre appelées comme les autres chrétiens à vivre la chasteté. Mais l'inclination homosexuelle est « objectivement désordonnée » et les pratiques homosexuelles sont des « péchés gravement contraires à la chasteté ».

Considérations à propos des projets de reconnaissance juridique des unions entre personnes homosexuelles, n°4 ; Congrégation pour la Doctrine de la Foi, 3 juin 2003

Mais il en va de même pour les tendances "hétérosexuelles" envers l'adultère, la relation sexuelle en dehors du mariage et de tout autre tendance désordonnée. Tous sont appelés à vivre en accord avec la loi morale naturelle parce que "la vérité vous rendra libres."

Bien sûr, l'argument est que ceux ayant une tendance à vouloir changer de genre pensent qu'il leur est "naturel" de s'identifier à l'un des quelques 70 genres disponibles (et bientôt plus encore). Mais si nous devons fonder la loi sur ce que nous « ressentons » comme naturel, alors la loi doit aussi respecter ceux dont la nature innée les pousse à avoir de la répulsion pour les attirances envers le même sexe — l'un des défauts de l'espèce humaine ; elle doit respecter que la nature elle-même dicte que la propagation de l'espèce se fait précisément à travers l'union d'un homme et d'une femme, et d'eux seuls. Mais aujourd'hui, nous avons Justin Trudeau qui condamne des milliards d'humains avant lui, pour avoir simplement suivi leur constitution biologique et leurs instincts naturels, et qui, de ce fait, insistent pour que les fondements de la société ne soient pas trafiqués. Par exemple, le mariage entre un homme et une femme.

La coercition n'est que le premier outil du gouvernement totalitaire.

Au nom de la tolérance, la tolérance est abolie ...

— PAPE BENOIT XVI, Lumière du monde, Un entretien avec Peter Seewald, bayard, p. 78

Le totalitarisme à notre époque

Il y a deux films qui me viennent à l'esprit et qui sont une parabole de notre époque. Dans la série The Hunger Games, la classe dirigeante a créé une réalité différente où les lignes de démarcation entre le vrai et le faux, le masculin et le féminin, et le bien et le mal sont obscurcies.

Le Nouvel Âge qui s'annonce sera peuplé d'être parfaits, androgynes, maîtrisant entièrement les lois cosmiques de la nature. Dans ce scénario, le christianisme doit disparaître pour faire place à une religion globale et à un nouvel ordre mondial.

Jésus-Christ, porteur de l'eau de vie, n° 4, Conseil Pontifical de la Culture et pour le dialogue interreligieux

Et ensuite, dans le film Inception, l'épouse du personnage principal est convaincue que le seul monde réel est celui dans sa tête, et qu'elle doit se suicider pour parvenir à pénétrer cette réalité. Peu importe ce que lui dit son mari, elle est convaincue qu'elle connaît la vérité qui la rendra libre. Mais sa "vérité" — séparée de toute logique — provoque sa perte. Il en est ainsi à notre époque, surtout dans le Canada de Trudeau.

... on fait d'une religion négative et abstraite une [norme] tyrannique [à laquelle] chacun doit se plier. On prend ça pour la liberté uniquement parce que c'est une libération de toutes les valeurs qui existaient jusqu'à présent.

— PAPE BENOIT XVI, Lumière du monde, Un entretien avec Peter Seewald, bayard, p. 78

Mais comme Benoît XVI le disait ailleurs :

[C'est également un rappel à nous,] chrétiens de notre temps, qu'aucun compromis n'est possible avec l'amour du Christ, avec sa Parole, avec sa Vérité. La Vérité est Vérité, il n'existe pas de compromis.

— PAPE BENOIT XVI, Audience générale du 29 août 2012 ; Vatican.va

Courage !

À cet égard, j'espère que ceux d'entre vous qui vivez au Canada, en Australie, en Grande-Bretagne et dans d'autres pays où cette nouvelle religion est en train d'être imposée, trouveront du courage dans les paroles de conclusion de Jean-Paul II adressées aux jeunes lors de la Journée mondiale de la jeunesse de 1993 :

« N'ayez pas peur d'aller dans les rues et dans les lieux publics tels que le firent les premiers apôtres qui annoncèrent le Christ et la Bonne Nouvelle du Salut dans les parcs, villes et villages. Notre temps n'est pas celui où nous devons avoir honte de l'Evangile ! Notre époque exige que nous l'annoncions du haut des toits. Ne craignez pas de briser le confort et la routine actuels afin de relever le défi de faire connaître le Christ dans le ‘metropolis' d'aujourd'hui. C'est vous qui devez "sortir dans les périphéries" et inviter tous ceux que vous rencontrez au banquet que Dieu a préparé pour son peuple. L'Evangile ne doit pas être gardé caché par peur ou indifférence. Il n'a jamais été destiné à être mis de côté et gardé privé. Il doit être élevé bien haut de sorte que les gens puissent voir sa lumière et louer Notre Père Céleste. »

— PAPE JEAN-PAUL II, homélie du Parc d'État de Cherry Creek, Denver, Colorado, 15 août 1993; vatican.va

Ce courage qu'il nous faut prendre à deux mains, cependant, n'est pas tant un sentiment qu'une grâce que nous devons demander. « La prière, » dit le Pape Benoît XVI, ...

... n'est pas du temps perdu, elle ne vole pas de place aux activités, même apostoliques, mais elle est exactement le contraire : ce n'est que si nous sommes capables d'avoir une vie de prière fidèle, constante, confiante que Dieu lui-même nous donnera la capacité et la force de vivre de façon heureuse et sereine, de surmonter les difficultés et de témoigner de Lui avec courage.

— PAPE BENOIT XVI, Audience générale du 29 août 2012 ; Vatican.va

Cela — et aussi que nous devons avoir une confiance absolue dans la Vérité, que nous devons annoncer encore et encore ...

... [même] lorsque la politique des Etats ou que la majorité de l'opinion publique vont dans le sens contraire. En effet, la vérité trouve sa force en elle-même et non pas dans le nombre d'approbations qu'elle reçoit.

— PAPE BENOIT XVI, Discours aux représentants du Saint Siège auprès des organisations internationales, 29 août 2012 ; Vatican.va

Avec sa longue tradition de respect pour la juste relation entre la foi et la raison, l'Eglise peut jouer un rôle crucial pour s'opposer aux courants culturels qui, sur la base d'un individualisme exacerbé, tente de promouvoir des notions de libertés séparées de la vérité morale. Notre tradition ne se base pas sur une foi aveugle, mais sur une perspective rationnelle qui lie notre engagement en vue d'édifier une société véritablement juste, humaine, et prospère à l'assurance ultime que l'univers possède une logique intérieure accessible à la raison humaine. La défense par l'Eglise d'un raisonnement moral fondé sur le droit naturel se base sur sa conviction que ce droit n'est pas une menace à notre liberté, mais un « langage » qui nous permet de nous comprendre nous-mêmes et de comprendre la vérité de notre personne, et ainsi, d'édifier un monde plus juste et plus humain. C'est pourquoi elle propose son enseignement moral non comme un message de contrainte, mais de libération, et comme la base de l'édification d'un avenir certain.

PAPE BENOÎT XVI, Discours à la conférence des évêques des États-Unis d'Amérique, visite Ad Limina, 19 janvier 2012 ; vatican.va

Je veux inviter les jeunes à ouvrir leur coeur à l'Evangile du Christ et à être ses témoins, et si cela était nécessaire, témoins-martyrs, aux portes du troisième millénaire.

— ST JEAN-PAUL II aux jeunes, Espagne, 1989 ; evangelium-vitae.org

Mark Mallett

Notez cet article :
0/1012345678910

Cet article m'inspire...


de la joie
2


du courage
9


de la tristesse
0


de la peur
0


de la colère
0

Commenter Imprimer

Commentaires des internautes

Remarque : Les commentaires ci-dessous n'engagent que leurs auteurs et ne reflètent pas nécessairement l'opinion de l'auteur de ce blog.

Partagez votre opinion

Commentaire laissé par Peyo brebis le

Satan trompe et manipule comme il veut les orgueilleux. Il les asservit par tous les vices possibles et imaginables.
Par contre, il est sans pouvoir contre les humbles. Il ne peut les tenter. C'est pour cela que Jésus qualifie les humbles de bienheureux. Ils sont les mieux à l'abri de Satan.
C'est pour cela aussi que Saint Jean Chrysostome qualifie l’humilité de mère de toutes les vertus chrétiennes. Ce qui implique aussi que l'orgueil est le père de tous les vices sataniques.
Et Saint Augustin dit que seul l'homme vertueux est libre, même s'il est le plus pauvre des hommes. Tandis que l'homme vicieux est esclave, même s'il est le plus riche des hommes. Car il a autant de maîtres que de vices.
Justin Trudeau est un esclave, tandis que les catholiques qu'il persécute sont des hommes libres.

Ce commentaire vous a-t-il été utile ?

Répondre

Ecrire un commentaire

Veuillez utiliser le formulaire suivant pour nous soumettre votre commentaire.

Veuillez noter que pour éviter tout abus, votre adresse IP sera enregistrée lors de la validation de ce formulaire. Nous la conserverons pendant maximum 12 mois.

 Champs obligatoires

Votre adresse e-mail ne sera pas visible sur le site et ne servira pas à vous envoyer de publicité. Elle sert uniquement à vous prévenir en cas de réponse. Votre adresse e-mail restera confidentielle.
@

Souhaitez-vous être tenu informé des réponses apportées à votre commentaire ?

Veuillez résoudre le calcul suivant : 3 - 1 = ?
Vous pouvez vous aider de la calculatrice ci-contre.

Recommander cet article

Le formulaire ci-dessous vous permet de recommander l'article Justin le juste.

 Champs obligatoires

@
@
Veuillez résoudre le calcul suivant : 3 - 1 = ?
Vous pouvez vous aider de la calculatrice ci-contre.

Articles similaires

Une nation de lâches

Mark Mallett - le

1.149 lectures 0 commentaire

Sans surprise, le candidat "conservateur" canadien aux prochaines élections fédérales a annoncé sa position sur le sort des enfants à naître dans notre pays :

A titre personnel, ma position a toujours été transparente et cohérente. Je suis personnellement pro-vie, mais je me suis aussi engagé, en tant que chef de ce parti, à veiller à ce que ce débat ne soit pas rouvert, à ce que nous nous concentrions sur ce qui unit notre parti et qui unit les Canadiens... voilà exactement ce que je ferai et c'est pourquoi je voterai contre les mesures qui tentent de rouvrir ce débat.

— Andrew Scheer, chef du Parti conservateur, le 3 octobre 2019; journaldemontreal.com

Lire la suite

Une nation de lâches - partie 2

Mark Mallett - le

975 lectures 3 commentaires

Le silence des Canadiens, associé aux faux espoirs qu'ils mettent dans les chefs du gouvernement, conduit notre société vers un État totalitaire. Voici pourquoi ce n'est pas une exagération…

Lire la suite

Le sens des scènes de liesse après l'entrée de la liberté de l'« IVG » dans la Constitution française

Belgicatho - le

924 lectures 3 commentaires

Tuer l’autre, mais encore plus tuer son père, sa mère, son enfant, sont des crimes qui crient vengeance au Ciel. « La voix du sang de ton frère crie de la terre vers moi ! », dit Dieu à Caïn dans la Genèse.

Si le crime crie vengeance au Ciel, combien plus le fait de narguer Dieu, de cracher sur sa Loi, d’en inscrire une autre, solennellement, non comme un échec mais comme une victoire, sur des tables de marbre dressées sur les ruines du Décalogue, n’appelle-t-il pas le châtiment divin ? Pauvre France…

Lire la suite