Cardinal Robert Sarah : “Ceux qui veulent m’opposer au Pape perdent leur temps et leurs propos ne sont que le paravent qui masque leur propre opposition au Saint-Père”


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Catégorie : Église et papauté

Auteur : Atlantico

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Alors qu'[était] publié [il y a quelques mois] son livre Le soir approche et déjà le jour baisse (Fayard), le Cardinal Robert Sarah aborde frontalement les crises auxquelles est confrontée l'Eglise. Scandales de pédophilie, crise des vocations, trouble théologique et moral, tensions entre progressistes et conservateurs, le préfet de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements ne mâche pas ses mots. Deuxième et dernière partie.

Photo : © ALBERTO PIZZOLI / AFP

Source : Atlantico

Pour lire la première partie de l'entretien : Cardinal Robert Sarah : “Si les dirigeants de l'Occident se résignent à la tiédeur et oublient ses racines chrétiennes, ils le conduisent droit à sa perte”

Jean-Sébastien Ferjou : Eminence, vous écrivez dans votre livre que notre monde va mal et vous décrivez beaucoup de crises : que ce soit les crises qui concernent l'Eglise elle-même, la crise du sacerdoce, la crise de la théologie morale, la crise du célibat, mais aussi les crises de l'Occident, de l'homme occidental… D'où vient ce mal qui nous ronge ?

Cardinal Robert Sarah : Lorsque nous écoutons les informations, nous avons l'impression que le mal et les scandales inondent le monde. Nous sommes dans une situation que je qualifierai presque d'unique dans l'histoire. Bien sûr, le fait que les médias diffusent rapidement et à grande échelle ce qui se passe jusque dans les coins les plus reculés du monde accentue cette perception. Néanmoins, je pense que si on parcourt l'histoire, on se rend compte que ce que nous vivons aujourd'hui est véritablement inédit. Je ne suis pas le seul à le dire. Benoit XVI, juste avant son élection au Siège de Pierre, en 2005, avait dit que l'Occident traversait une crise qui ne s'est jamais vérifiée dans l'histoire de l'humanité.

Comme vous le soulignez dans votre question, dans mes échanges avec Nicolas Diat, je passe en revue les crises de l'Eglise : on a l'impression que celle-ci n'a plus de doctrine sûre, qu'elle n'a plus un enseignement moral sûr. L'enseignement de l'Eglise semble aujourd'hui se faner et devenir incertain et liquide. Croyons-nous encore que la Bible est révélée ? Notre attitude à l'égard de Dieu a profondément changé. Dans l'Eglise, Dieu est-il encore considéré comme une personne qui cherche à nouer une relation intime et personnelle avec chacun de nous ? Ou n'est-il plus qu'une idée, un être très lointain ? Le cœur de notre foi réside dans l'Incarnation de Dieu, qui est proche de nous. Nous pouvons le voir de nos yeux, le toucher de nos mains. Il y a Jésus-Christ, et le Père, qui dans la Très Sainte Trinité ne font qu'un avec le Saint-Esprit. Avons-nous encore vraiment cette foi pour laquelle tant de martyrs ont donné leur vie ?

La crise est aussi présente au niveau du sacerdoce. Incontestablement, il y a eu des moments dans l'histoire où la vie des prêtres n'était pas exemplaire. Leur vie ne rayonnait pas l'Evangile, ni la sainteté de Dieu. Et l'Eglise tolérait un véritable laisser-aller sur le plan moral. Mais il s'est toujours dressé des figures comme saint François d'Assise pour la redresser en optant pour la radicalité de l'Evangile, c'est-à-dire l'Evangile dans sa nudité et sa totalité. Il y a eu aussi le Curé d'Ars : un homme de prière et de pénitence, car le démon s'acharne contre le sacerdoce et, souvent, on ne peut le chasser, loin de nous, que par la prière, le jeûne et un profond désir et volonté de conversion. Mais, ce qui se passe aujourd'hui est incroyable. On est obligé de reconnaître le péché grave et horrible des prêtres pédophiles. Un peu partout, des hommes qui devaient faire grandir les enfants dans la dignité et dans leur relation à Dieu, sont maintenant accusés d'avoir corrompu et détruit non seulement leur annonce, mais aussi le plus précieux de leur vie. D'autres prêtres déclarent avec fierté qu'ils sont homosexuels et qu'ils veulent contracter un "mariage" avec leur ami. Des évêques, des cardinaux sont mis en cause pour des abus sexuels sur des mineurs. Jamais, je pense, on a vu une telle horreur et une telle concentration du mal dans l'Eglise. L'Eglise est marquée par une grande crise morale, très douloureuse.

L'Eglise est aussi marquée par une grande division au niveau de l'enseignement doctrinal et moral : un évêque dit une chose, un autre le contredit, une conférence épiscopale dit une chose, une autre dit le contraire… La confusion s'installe un peu partout, comme peut-être jamais auparavant.

Lire aussi : Notre-Dame d'Akita : « Le travail du diable s'infiltrera même dans l'Église de manière que l'on verra des cardinaux s'opposer à des cardinaux, et des évêques contre d'autres évêques.  »

On entend désormais souvent dire que le célibat des prêtres est une réalité inhumaine, insupportable, qui ne peut être assumée et vécue sereinement. Et en même temps, le prêtre prétend être configuré au Christ ! Car le prêtre n'est pas seulement un alter Christus, un autre Christ, mais il est surtout ipse Christus, c'est-à-dire le Christ lui-même. Le prêtre prononce les mêmes paroles que Jésus lorsqu'il dit « Ceci est mon corps, ceci est mon sang ». Il est configuré et identifié au Christ. Il est la présence physique et le plongement du Mystère du Christ sur la terre. Prolonger le Christ, cela n'est pas compatible avec la réalité d'une vie conjugale. On ne peut pas prétendre s'identifier au Christ et en même temps prétendre dissocier le célibat du sacerdoce. Pourtant, un mouvement dans cette direction travaille l'Eglise de l'intérieur. Le synode sur l'Amazonie d'octobre prochain prévoit, semble-t-il, d'aborder la question de l'ordination sacerdotale d'hommes mariés, les viri probati. J'espère vivement que cela ne se produira pas, et que l'Autorité Supérieure, le Pape, n'autorisera jamais une telle rupture avec l'histoire récente de l'Eglise.

Si le synode envisage de le faire, est-ce par volonté de faire évoluer le sens du sacerdoce ou plus prosaïquement par manque de prêtres…

Oui, par manque de prêtres, dit-on. Sauf que nous n'avons jamais manqué de prêtres ! Jésus-Christ a ordonné douze prêtres... pour le monde entier ! Pas mille, deux mille, trois mille, mais douze. Au VII siècle, déjà, le pape saint Grégoire le Grand disait : « Le monde est rempli de prêtres, mais on rencontre rarement un ouvrier dans la moisson de Dieu ; nous acceptons bien la fonction sacerdotale, mais nous ne faisons pas le travail de cette fonction ». Le vrai problème n'est pas de se situer au niveau du nombre, mais sur le plan de la foi, de la décision de ressembler au Christ.

Les douze prêtres choisis par Jésus ont bouleversé le monde entier par la force de leur foi, par la puissance irrésistible de leur zèle brûlant d'annoncer l'Evangile, et par leur martyre. La question du nombre est donc pour moi un argument qui n'a pas de sens. Si chaque diocèse de l'Amérique Latine donnait un prêtre pour l'Amazonie, il ne manquerait pas de prêtres en Amazonie. Il faut mettre en œuvre la solidarité. Il existe un certain nombre de pays qui ont encore beaucoup de prêtres ; chacun d'entre eux pourrait en envoyer un ou deux, et tout irait bien. Le nombre trop restreint n'est donc qu'un alibi. En réalité, le démon se sert de cette revendication pour changer l'Eglise et ses ministres, pour les réduire à une dimension exclusivement terrestre, c'est-à-dire seulement humaine.

L'Eglise souffre de la tiédeur et de la mondanité du clergé, et donc d'un abandon sur des points essentiels de sa doctrine, des sacrements et de la morale.

Dans le livre, vous expliquez que ces abandons sont notamment attribuables au fait qu'une partie de l'Eglise s'est beaucoup adonnée à l'activisme social et que cela l'a amenée à renoncer à la radicalité de la foi…

Oui. On a cru qu'il fallait être dynamique, qu'il fallait à tout prix être actif, réaliser des projets plus ou moins sophistiqués, en bref d'être à l'image de notre société en perpétuel mouvement. En conséquence, on a abandonné Dieu, on a abandonné la prière, et certains prêtres sont devenus des « opérateurs sociaux ».

Vous insistez beaucoup sur la prière…

Bien sûr ! Car la prière est notre mission première. Le prêtre est fait pour se tenir constamment devant Dieu, pour être un pont entre Dieu et les hommes. Sa fonction primordiale, on l'oublie trop souvent, c'est la prière. Toute sa vie est une liturgie, un face à face avec Dieu. Après la prière, le prêtre doit également parler de Dieu, et donc annoncer l'Evangile du Salut. Mais avant de pouvoir parler de Dieu, il faut l'avoir rencontré personnellement dans le silence de la prière. Le prêtre doit faire comme le Christ, qui pendant trente ans n'a rien dit, mais a uniquement prié et travaillé de ses mains à Nazareth. Avant de commencer sa mission publique, Jésus s'est retiré quarante jours et quarante nuits dans le désert pour être uniquement, dans une intimité silencieuse, avec Dieu son Père. Et très souvent, lorsqu'il était avec ses disciples, il abandonnait la foule pour aller seul, dans le désert, et là, il priait pendant toute la nuit.

Sans la prière, on ne peut rien. On est semblable à un fleuve coupé de sa source. Certes, le fleuve peut continuer à couler abondamment et majestueusement pendant un certain temps, mais après quelques années, il sera à sec. De même, un arbre aux proportions gigantesques, grand et fort, s'il est coupé de ses racines, meurt. Il en va de même pour le prêtre qui ne prie plus. Il est comme un cadavre vivant. Il marche, il court çà et là, il s'agite, mais sans porter de fruits. Il est nuisible et comme un poison mortel pour les âmes.

Dans l'Eglise, mais aussi au niveau de la société, on assiste à des changements terribles, et vraiment horribles dans certains domaines.

Ce qui est frappant dans votre livre, c'est que vous vous astreignez à une ligne de crête, à un propos en tension mais pas en contradiction : vous dénoncez sans ambigüités les dérives de l'Eglise mais vous dites aussi qu'il ne faut pas céder au démon de la division, que la division dans l'Eglise est l'œuvre du diable. Comment réussir à porter une parole forte, qui puisse réveiller les consciences, sans aller jusqu'à tomber dans les luttes politiques ?

Jésus a dit : « Ma doctrine n'est pas de moi, mais de Celui qui m'a envoyé. Si quelqu'un veut faire sa volonté, il reconnaîtra si ma doctrine est de Dieu ou si je parle de moi-même » (Jn 7, 16). Le Christ n'a pas enseigné sa propre doctrine, mais celle du Père. Il n'est pas venu pour contredire les pharisiens ou les grands prêtres. Son rôle était de proclamer la Parole de Dieu, d'enseigner la doctrine de son Père, et rien d'autre. Pour ma part, je n'ai pas fait le choix de combattre ou de contredire quelqu'un. Je désire et veux uniquement dire la parole que j'ai reçue des missionnaires, la Parole de Jésus, et transmettre l'enseignement de l'Eglise. Je ne désire nullement me battre ou m'opposer à quelqu'un. Toutefois, vous me dites qu'en parlant ainsi, je créerais des divisions… au contraire, je veux contribuer à unifier l'Eglise dans sa foi pour qu'elle vive dans l'amour et la communion. Enseigner la doctrine, être fidèle à l'enseignement intangible de l'Eglise, c'est contribuer à créer la communion et l'unité de l'Eglise. Il est triste de voir une famille divisée.

Lire aussi : Cardinal Sarah : «  Qui est contre le pape est hors de l'Église  »

Non, je vous demandais simplement comment tenir une position difficile. Un article du Figaro paru la semaine passée rebondissait sur vos propos sur l'immigration ou sur l'identité de l'Occident, très éloignés dans l'esprit de ceux tenus par le Pape lors de son voyage au Maroc, pour vous présenter comme un opposant à François. Cela correspond-il à une forme de réalité ?

Tous ceux qui veulent m'opposer au Pape perdent leur temps et leurs énergies. Leurs propos sont du vent ou un paravent qui masque leur propre opposition au Saint-Père. Et, ici, je ne parle pas spécifiquement du Figaro. Affirmer que je m'oppose au Pape est à la fois injuste et malhonnête. On a l'impression que, de nos jours, il est interdit de réfléchir. Pourquoi veut-on interdire à un Africain de réfléchir à une question aussi grave et l'opposer au Pape ? Nous devons tous creuser et approfondir ce phénomène tragique des migrations, au lieu de nous opposer les uns aux autres. Ma réflexion sur les migrations présente dans mon livre : Le soir approche et déjà le jour baisse, publié le 20 mars 2019, date de plus d'un an. Pourquoi l'opposer à celle du Pape ! Chacun s'exprime avec ses propres mots tout en assumant ses propos et sa responsabilité devant Dieu. De toute façon, jamais l'Eglise ne peut coopérer à cette nouvelle forme d'esclavage, de mépris de la dignité humaine. L'Occident déstabilise les pays pleins de ressources minières, crée le chaos et les guerres par les armes qu'il fabrique et qu'il troque pour s'emparer par la force et la corruption des richesses de ces pays. On fait semblant de faire la charité et d'accueillir ceux dont on a démoli le pays et la stabilité. Dieu et l'histoire nous révéleront un jour la vérité de ce phénomène tragique et inédit.

Le livre s'ouvre sur le mystère de Judas et de la trahison. Certains considèrent que Judas était une sorte de mal nécessaire pour que le Seigneur souffre et offre sa passion aux hommes. Diriez-vous qu'aujourd'hui, certains –au sein de l'Eglise- seraient des sortes de Judas : des traîtres qui lui causent un grand tort mais dont la trahison pourrait provoquer le choc qui lui permette de se sauver ?

Je ne le crois pas. Le seul mal nécessaire, ou plutôt heureux, pour saint Augustin, est le péché originel, qui nous a valu le Sauveur. Je ne sais pas si Judas était nécessaire. Le Seigneur a tenu des propos extrêmement sévères à son sujet : « Le Fils de l'Homme s'en va selon qu'il est écrit de lui, mais malheur à cet homme-là par qui le Fils de l'Homme est livré ! Mieux eût valu pour cet homme-là de ne pas naître » (Mt 26, 24). Ce qu'il a fait est horrible, parce qu'il avait été choisi par le Seigneur, et il avait donc été témoin de tout ce que Jésus avait fait. Il l'avait initié à la prière, dans la solitude, il avait reçu son enseignement, il lui avait ouvert le mystère du salut, mais Judas était fermé à cela. Ce qu'il aimait, c'était l'argent. Et saint Jean dit : "comme il tenait la bourse commune, il prenait pour lui ce que l'on y mettait". Je pense que Jésus a tout fait pour le sauver, même à Gethsémani, au Jardin des Oliviers. Le Seigneur lui a tendu encore la main en lui disant : "Mon ami, pourquoi es-tu là ? Ce que tu es venu faire, fais-le ".
Les grands prêtres auraient pu se saisir de Jésus en se servant de cette bande armée qu'eux-mêmes et les Anciens avaient envoyée. Ils auraient pu se passer de Judas. Celui-ci ne fut pas un mal nécessaire. Il reste que Jésus est très sévère à son égard.

Et il est vrai que, aujourd'hui, nous tous pouvons être des Judas, et aussi devenir des Pierre, celui qui a trahi par trois fois le Christ en disant : "Je ne connais pas cet homme". Nous le sommes lorsque nous renions Jésus, son Evangile, en voulant un Evangile « liquide », qui n'exige rien.

Lire la suite de ce long entretien sur Atlantico.

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Commentaire laissé par J. B. le

Voilà un vrai Cardinal, Il est un modèle de Dignitaire de notre Sainte Église. Notre Pape est tant critiqué, le Cardinal Robert Sarah lui met un peu de baume au coeur, j'en suis sûre.
Prions pour l'Eglise. Et pour ses Fidèles Serviteurs.
Merci au Cardinal qui ose clamer bien haut et devant le monde son Amour pour le Christ et son remplaçant sur terre.

Une vieille religieuse, qui aime son Église.

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